« Selon le plan libéral, le coût d’un crédit universitaire devait passer de 72,26 $ en 2011-2012 à 126,41 $ en 2016-2017, ce qui aurait représenté une hausse de 54,14 $ ou 75 %. L’évolution effective a été plus raisonnable. En effet, le gouvernement du Parti québécois a décrété l’indexation après une année de gel en 2012-2013. On a donc vu le coût unitaire d’un crédit passer à 77,60 $, soit une hausse de 5,34 $ (7,4 %) sur la même période. C’est donc une augmentation dix fois moins grande que prévue des droits de scolarité », calcule Philippe Hurteau, chercheur à l’IRIS et auteur de la fiche.
« Il y a donc une grande divergence entre la hausse proposée en 2012 et les droits de scolarité réels aujourd’hui. Selon l’objectif libéral, un étudiant·e aurait dû acquitter chaque année des droits de scolarité de 3 793 $. La facture annuelle s’établit plutôt aujourd’hui à 2 328 $. On parle donc de près de 1 500 $ de plus dans la poche des étudiant·e·s, ce qui n’est pas négligeable », affirme Philippe Hurteau.
« Faire le bilan d’une contestation sociale est toujours un exercice complexe. Cependant, sur le plan de l’accessibilité aux études, la grève étudiante de 2012 a très certainement été une victoire », conclut Philippe Hurteau.
Le mouvement étudiant a-t-il creusé son tombeau ? est disponible gratuitement sur www.iris-recherche.qc.ca.