« Nous avons eu des rencontres très constructives. Si les voies de passage communes ne sont pas encore claires, tous s’entendent pour souhaiter la conclusion d’une entente négociée avant que s’amorcent les pourparlers plus larges sur une redéfinition de l’ALENA. Comme syndicalistes, nous savons que la volonté est le prérequis nécessaire à toute négociation », constate le responsable de la délégation, Bob Matters, président du Conseil du bois des Métallos.
Les syndicalistes ont expliqué aux élus les particularités des régimes forestiers en vigueur au Canada, notamment quant aux grandes distances à parcourir, aux conditions d’exploitations plus difficiles au nord et aux récents aménagements apportés aux régimes forestiers. « Les intérêts en jeu des deux côtés de la frontière sont trop grands pour que cette impasse inéquitable perdure. On a d’ailleurs senti chez certains élus qu’ils étaient aussi inquiets des conséquences de la crise sur l’économie américaine. On a confiance qu’une entente est possible. Cela s’est déjà fait par le passé », note le coordonnateur des Métallos pour la grande région de Québec (qui englobe le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Chibougamau-Chapais et la Mauricie), Réal Valiquette.
C’était la première fois qu’une dizaine de syndicalistes provenant des sections locales de l’industrie forestière du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique se rendait à Washington pour faire valoir le point de vue des travailleurs affectés au nord de la frontière. « Nous avons senti une grande écoute de la part des élus américains. Ils ont déjà entendu des diplomates, des élus canadiens, des patrons. Mais entendre directement les travailleurs affectés, des gens qui risquent de perdre leur travail, de connaître de longues périodes de chômage, de se demander comment ils pourront faire vivre leur famille et aider leurs confrères, c’est du concret. Ça porte à réflexion », explique le président de la SL 1-2010 en Ontario (D6), Guy Bourgouin.
Un message, un commentaire ?