« Bien que nous partagions la volonté du ministre d’introduire la notion de réussite éducative dans la loi, nous constatons que les moyens pour concrétiser cette volonté ne sont pas au rendez-vous. Même s’il a multiplié les annonces dans les dernières semaines, les sommes prévues pour la transition vers l’école sont nettement insuffisantes », dénonce Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Le privé encore trop présent
Cette dernière déplore que le gouvernement s’entête à maintenir des mesures comme la modulation des tarifs et les crédits d’impôt qui poussent les parents vers des services de garde privés de moindre qualité.
Concernant le comité consultatif qui conseille le ministre sur la répartition des places subventionnées sur chaque territoire, la CSQ s’interroge sur la pertinence d’ajouter un nouveau représentant des services de garde non subventionnés.
Miser sur la qualité du réseau public
Finalement, la CSQ salue l’introduction d’un article prévoyant la réduction du nombre d’enfants que peut compter un service de garde privé en milieu familial, mais réitère que les services éducatifs à l’enfance au Québec devraient être entièrement publics, soit régis et subventionnés.
« On ne voit pas, dans ce projet de loi, ce qui va améliorer la qualité éducative et favoriser le développement harmonieux des services de garde éducatifs à l’enfance. Ce ne sont pas des articles de loi qui viendront pallier les compressions indécentes imposées au réseau public dans les dernières années. Ce dont les responsables d’un service de garde en milieu familial régi et subventionné et les intervenantes en centre de la petite enfance ont besoin, c’est d’un réel réinvestissement. Le gouvernement doit garder en tête que la petite enfance est le premier maillon fort de l’éducation », conclut Louise Chabot.
La CSQ, organisation syndicale la plus représentative en petite enfance au Québec, souhaite être entendue dans le cadre des consultations particulières sur le projet de loi no 143.
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