Le nouveau contrat de travail prévoit des hausses salariales importantes de 17,4 % sur 5 ans, dont 6 % la première année et 2,8 % la deuxième, augmentations qui seront versées rétroactivement pour couvrir ces années déjà écoulées au contrat de travail. Il est aussi à noter que si l’IPC dépasse les augmentations prévues, ces dernières seront ajustées jusqu’à concurrence de 1 % par année.
Les deux organisations ne sont pas peu fières d’avoir obtenu des gains importants pour favoriser l’attractivité avec des augmentations salariales importantes à l’embauche. À titre d’exemple, une nouvelle éducatrice touchait un salaire de 21,60 $/ l’heure, et celui-ci passera à 25,15 $ lors de l’entrée en vigueur du nouveau contrat de travail.
« Le manque de main-d’œuvre est un frein majeur au développement du réseau des Centres à la petite enfance et au maintien de la qualité des services. Avec de nouveaux salaires à l’embauche et des formations qualifiantes subventionnées, nous sommes en droit d’espérer que les emplois en CPE redeviendront attrayants et que nous formerons de nombreuses nouvelles cohortes », affirme Sylvie Nelson, présidente du SQEES-298.
D’autres gains pour les travailleuses
Alors que la partie patronale insistait pour allonger la semaine de travail, nos équipes de négociation ont su trouver une voie de passage. Des primes sont instaurées pour inciter les travailleuses à travailler au-delà de leur horaire normal. Ainsi, une prime horaire de 7 $ s’ajoutera à compter de la 36e à la 39e heure de travail dans la semaine, puis passera de 17 $ à partir de la 40e heure de travail. Au-delà de 41 heures, les éducatrices seront rémunérées à temps et demi.
« Le ministère a compris qu’il valait mieux avoir recours à la carotte qu’au bâton pour inciter les éducatrices à faire plus d’heures. Avec une meilleure rémunération, le temps supplémentaire devient plus intéressant. Pour une fois, on sort d’une négociation nationale avec des gains et aucun recul », explique Sonia Charette, responsable de la négociation dans les CPE pour le Syndicat des Métallos.
La cotisation de l’employeur au régime d’assurance collective est bonifiée de 10 % et deux journées de vacances supplémentaires rémunérées s’ajoutent après 20 ans de service. Les deux syndicats se réjouissent, par ailleurs, d’avoir pu conserver le principe à l’effet que les aides-éducatrices soient toujours accompagnées d’une éducatrice lorsqu’elles sont en présence des enfants et qu’elles puissent ainsi bénéficier d’une heure de préparation pédagogique supplémentaire, notamment en ce qui a trait au travail spécifique auprès des enfants présentant des besoins de soutien particulier.
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