Intervention désespérée de GNL Québec
Selon les groupes, il n’est pas anodin que la publication de ces deux avis coïncide avec une sortie de GNL Québec aujourd’hui alors que la gazière vise désespérément à sauver le projet face à une décision imminente du gouvernement Legault. Ces avis viennent assombrir encore plus le bilan déjà négatif du projet sur la biodiversité et s’ajoutent à la liste des raisons pour lesquelles le gouvernement doit rejeter au plus vite le projet GNL Québec.
La publication de ces deux avis sont en porte à faux avec les annonces d’aujourd’hui par GNL Québec qui tente en vain de verdir son projet.
« Les avis rendus publics par Parcs Canada et Pêches et Océans vont à l’encontre des communications faites aujourd’hui par GNL Québec et démontrent bien que cette opération est un dernier effort désespéré du promoteur face à la décision prochaine du gouvernement. Il ne fait aucun doute que la panique s’est emparée de l’équipe de projet de GNL Québec. Le danger pour le secteur récréotouristique est bien marqué dans ces avis. Ceux-ci confirment les grandes appréhensions des acteurs du milieu qui l’ont fait ressortir abondamment dans les mémoires déposés au BAPE », explique Camille-Amélie Koziej Lévesque, co-porte-parole de la Coalition Fjord.
« Après le BAPE, Parcs Canada et Pêches et Océans s’ajoutent aux institutions gouvernementales qui rejettent le projet GNL Québec en raison des impacts dévastateurs qu’il aurait sur le climat et des risques qu’il poserait pour les bélugas. Ces avis défavorables plantent un autre clou dans le cercueil de GNL Québec. Le gouvernement Legault doit choisir la protection des bélugas et du climat planétaire et rejeter ce méga projet gazier auquel la majorité de la population du Québec est opposée », affirme Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace Canada.
« GNL Québec essaie encore de nous faire croire que son projet serait bon pour l’environnement, avec ce qui ressemble à des infopubs dans les journaux régionaux. La population québécoise n’est pas dupe et est en mesure de comprendre que le gaz, ce n’est pas une énergie d’avenir. Tous les expert-es indépendants sont catégoriques, le projet de GNL Québec serait mauvais pour les bélugas et le climat mondial », explique Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature-Québec.
Grandes conclusions des avis
Les groupes ont relevé certaines des principales conclusions des deux avis.
Parcs Canada :
« Parcs Canada préconise la prudence et le principe de précaution. Parcs Canada considère que la précarité de la population du béluga du Saint-Laurent, les efforts de protection soutenus d’acquisition de connaissance passés et présents, ainsi que l’état actuel des connaissances sur les risques pour les mammiféres marins sont des raisons suffisantes pour éviter toute prise de décision qui pourrait potentiellement avoir des effets irréversibles sur l’environnement marin de l’estuaire du Saint- Laurent et du fjord du Saguenay. Ces raisons justifient également le développement de mesures de protection additionnelles afin de mieux protéger le béluga.
Finalement, considérant la relative quiétude actuelle du fjord du Saguenay et l’importance de ce lieu unique pour la pratique d’activité dans le parc marin, Parcs Canada est également préoccupé par l’effet des opérations des navires-citernes sur l’expérience de visite et la sécurité des visiteurs. »
Pêches et Océans Canada (MPO) :
Le MPO est d’avis que pour assurer la protection des bélugas, « la mesure la plus efficace devant être priorisée pour contrer les effets du bruit demeure l’évitement (absence de chevauchement entre les navires bruyants et le béluga). »
Le MPO est d’avis qu’« augmenter une pression anthropique telle que le bruit dans cette portion de l’habitat du béluga présente un risque accru de nuire au rétablissement de la population ».
« Cette augmentation [du trafic maritime], peu importe les mesures d’atténuation appliquées (excepté la totale absence de chevauchement entre la présence d’individus et celles des navires), entraînera une augmentation du bruit et de l’exposition des bélugas à cette menace. »
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