Les dernières élections municipales n’y ont pas échappé. La présence plus marquante de candidatures de québécoisEs d’origines diverses a soulevé des discussions, pas tant au sein de la population qu’à l’intérieur des partis eux-mêmes.
Sans rentrer dans des considérations personnelles, à savoir si la diversité est utilisée à des fins représentatives uniquement ou non, il est temps de porter un regard différent et constructif.
En effet, c’est l’implication et la volonté d’engagement sur lesquelles l’emphase devrait être mise ici. Toutes ces candidatures ne peuvent plus être considérées comme l’objet d’une simple vitrine électorale. Chacune de ces personnes, qui décide de s’engager pour leurs concitoyenNEs, pour porter les couleurs d’un parti, pour partager des valeurs communes, le fait de son plein gré, par son intérêt pour sa société. Elles-Ils donnent de leur temps, de leur énergie, de leur savoir-faire, de leur passion. Elles-Ils sont à leur place et méritent en ce sens la considération et la crédibilité également due à chacunE pour son engagement.
Les discours, les visions et les façons de faire doivent changer. Les citoyenNEs de diverses origines, issuEs de l’immigration ou néEs ici ne sont pas seulement un potentiel électorat. Elles-Ils sont aussi des actrices et des acteurs à part entière de la société. Et plus les années passeront, plus nous assisterons à une volonté de participation plus massive de ces citoyenNEs dans nos institutions, dans notre culture, dans nos instances décisionnelles.
Ceci n’est pas un vœu pieux, ceci est une réalité à laquelle notre société et nos institutions doivent penser. Pas en termes d’inclusion, mais en termes d’égalité, de normalité. En termes d’un processus historique qui s’inscrit dans une évolution démographique et sociale constante.
Il s’agit donc de cesser de se dire « Bon, comment leur fait-on une place ? » mais plutôt d’être convaincuE que toute personne fait partie du NOUS et qu’elle a sa place tout autant que quiconque dans la vie démocratique.
Si nous parlons de la diversité aujourd’hui c’est parce qu’il est encore évident que nous avons un bout de chemin à faire individuellement et collectivement pour arrêter de parler de « l’Autre » et pour considérer chacunE comme son égalE.
Nous devons impérativement réformer nos modes de penser et d’agir, ne plus envisager l’altérité comme quelque chose qui appartient à « l’extérieur » mais la considérer comme une riche contribution à notre progression sociale.
Nos partis politiques doivent être le reflet de la population et ont le devoir d’être un exemple de représentativité de la population mais aussi de contribuer à un climat social sain et harmonieux qui fait du Québec une nation reconnaissante de son passé et tournée vers la richesse de son avenir.
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