"Toute poursuite intentée par les USA contre M. Assange pour les activités de publication de Wikileaks serait sans précédent et inconstitutionnelle, et ouvrirait la porte à des enquêtes criminelles à l’encontre d’autres organismes de presse. De plus, poursuivre un éditeur étranger en l’accusant d’avoir violé des lois US sur le secret créerait un précédent particulièrement dangereux pour les journalistes USaméricains, qui violent régulièrement les lois étrangères sur le secret afin de pouvoir fournir des informations vitales pour l’intérêt public."
En réponse à l’accusation rendue publique, Wizner a ajouté :
"Poursuivre pénalement un éditeur pour la publication d’informations véridiques serait une première dans l’histoire usaméricaine, et serait inconstitutionnel. Le gouvernement n’a pas croisé ce Rubicon avec l’acte d’accusation d’aujourd’hui, mais le pire scénario ne peut pas encore être écarté. Nous n’avons aucune assurance qu’il s’agisse des seules accusations que le gouvernement entend porter contre M. Assange. De plus, bien que le Premier Amendement n’octroie pas un droit à craquer un mot de passe gouvernemental, cet acte d’accusation qualifie d’" élément " d’un complot criminel les activités courantes et protégées que les journalistes mènent souvent dans le cadre de leur travail quotidien, comme par exemple encourager une source à fournir davantage de renseignements. Étant donné les attaques bien documentées du président Trump et de son administration contre la liberté de la presse, de telles qualifications sont particulièrement inquiétantes."
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