Tiré du blogue de l’auteure.
Le salaire horaire national va servir de base au calcul du salaire mensuel. Pour les salariés qui font 45 heures hebdomadaires, le salaire sera donc au minimum de 900 rands par semaine, pour les salariés à temps partiel ce salaire minimum horaire sert de base de calcul pour la rémunération, sachant qu’on ne peut pas rémunéré quelqu’un pour moins de 4 heures par jour ; ce qui signifie que pour deux heures de travail effectif, la rémunération ne peut pas être inférieur à 80 rands.
La loi est applicable à tous les salariés sauf aux forces armées et aux services de renseignements et aux services secrets de l’Etat. Mais trois autres groupes de travailleurs ne sont pas concernés par cette loi : les ouvriers agricoles, les domestiques et ceux qui sont employées par les programmes gouvernementaux des travaux publics.
Ces trois catégories concernent un nombre important de travailleurs et surtout de femmes : près d’un million de femmes sont domestiques ou selon la nouvelle terminologie employées de maison et leur salaire minimum horaire a été fixé à 15 rands ; celui des ouvriers agricoles à 18 rands, les saisonniers sont majoritairement des saisonnières pour la saison des fruits et des vendanges. Si ce salaire minimum va éviter l’exploitation la plus éhontée des travailleurs peu qualifiés, et rarement syndiqués, il ne comble toujours pas le fossé entre les salaires masculins et féminins.
La loi prévoit aussi un salaire minimum pour ceux qui, en accord, avec leur employeur pourraient suivre une formation. Ces 20 rands horaires ne concernent pas les indemnités pour les transports, les repas ou le logement. Ces indemnités viendront s’ajouter au salaire horaire minimal de 20 rands.
L’employeur est dans l’obligation de verser ce salaire minimum, toutefois, ce dernier peut demander une dérogation, mais celle ci ne pourra pas dépenser la période de 12 mois. Cette mesure permettra aux petites entreprises le temps de s’adapter à la loi, mais le ministère du travail doit apporter plus de précisions sur cette éventuelle dérogation, comme sur les pénalités en cas de non respect de la loi.
Une commission nationale, réunissant, patronat, syndicats et experts aura pour mission de d’établir un rapport sur l’impact de ce salaire minimum sur l’emploi et la pauvreté, ces deux objectifs principaux étant la lutte contre le chômage et la pauvreté, et de revaloriser ce salaire minimum.
20 ZAR = 2 euros environ = 3$can
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