L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) dénonce cette nouvelle trahison canadienne et le manque de courage du gouvernement Harper. « Malgré sa faible population, le Canada est l’un des 10 plus importants pays émetteur de gaz à effet de serre (GES) et tout le monde comprend que toute solution globale au problème du réchauffement planétaire exige l’action prioritaire des principaux pollueurs. En refusant de se sentir lié à la communauté internationale sur un sujet de cette importance, le premier ministre canadien montre encore son vrai visage : celui d’un représentant de commerce sans scrupule des producteurs de pétrole », affirme Alain Brunel, directeur climat-énergie de l’AQLPA.
« Les Québécois doivent se rendre compte que la volonté du gouvernement canadien de favoriser l’exploitation des sables bitumineux tous azimuts menace directement leur santé, leur eau, et leur air, ajoute Alain Brunel.
« Des super pétroliers naviguent désormais jusqu’à Sorel ; merci à Suncor et merci à Stephen Harper qui a autorisé jusqu’aux portes de Montréal la navigation de superbombes flottantes dans le fleuve, source d’eau potable de millions de Québécois.
· « Des trains de pétrole se multiplient sur les rails pourris du Québec ; merci à Transports Canada et à Stephen Harper qui a abaissé la réglementation de sécurité ferroviaire jusqu’à l’accident fatal de Lac Mégantic.
· « Un port pétrolier est prévu dans la pouponnière des Bélugas, en face du parc marin du Saguenay et juste à côté de la réserve faunique de la Baie de l’île Verte, merci à TransCanada et à Stephen Harper pour leurs bons soins à l’égard de la faune et du tourisme en Charlevoix et Bas du fleuve…
· « L’oléoduc Énergie Est de TransCanada entraînerait à lui seul une augmentation des GES équivalant à 40% des émissions du Québec. Ces émissions supplémentaires ne seront pas prises en compte par l’Office national de l’Énergie qui doit analyser le projet ; dites encore merci à Stephen Harper qui a démantelé toutes les protections environnementales pour favoriser la vente de pétrole. »
Du côté de Québec, « les intentions semblent bonnes, certaines actions positives sont lancées, mais plusieurs autres vont carrément dans le mauvais sens : des projets annoncés récemment risquent de faire augmenter de près de 20% les émissions québécoises de GES d’ici 2020 : la cimenterie de Port-Daniel, l’usine d’engrais IFFCO, l’éventuelle exploitation de pétrole et de gaz de schiste, le raffinage du pétrole des sables bitumineux à Montréal et Lévis. Signalons également que pendant ce temps, le parc automobile, qui comprend 4 500 000 véhicules légers, continuera d’augmenter en moyenne de 100 000 véhicules par année, lui qui est de plus le plus important contributeur au bilan des GES », rappelle André Bélisle, président de l’AQLPA.
« Pendant que la science et les peuples appellent à un changement de cap radical en matière d’énergie et d’émissions polluantes, le gouvernement Harper a choisi le camp des pyromanes climatiques. Québec semble branler dans le manche. Les Québécois devront se retrousser les manches pour pousser le gouvernement du Québec à se tenir debout face aux pétrolières et à leurs valets fédéraux », a conclu Alain Brunel.