Avec le FRAPRU, le Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal (CÉAF) et le Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS), la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, a déposé aujourd’hui une pétition de près de 6000 signatures contre la violence faite aux femmes dans le logement. Plus de 200 organisations appuient les revendications de la Campagne contre les violences faites aux femmes.
« Vingt-sept ans après la tragédie de Polytechnique, la violence fait toujours partie du quotidien pour des milliers de femmes à travers le Québec. Il est temps qu’on agisse pour ces femmes qui vivent dans la terreur et qui n’ont pas d’espace sécuritaire de répit, pas même entre les quatre murs de leur logement », affirme Mme Massé.
Le registre des armes à feu québécois se fait toujours attendre
En 2014, l’Assemblée nationale rendait un hommage rempli d’émotion aux victimes de la tragédie de Polytechnique et adoptait une motion pour saluer leur mémoire à l’unanimité. Deux ans plus tard, force est de constater que les hommages ont fait place à l’inaction.
« Malgré l’adoption du projet de loi 64 en juin dernier, le registre des armes à feu québécois se fait toujours attendre ! » déplore Mme Massé. « Le gouvernement Couillard doit rendre des comptes et rassurer les Québécoises et les Québécois qui attendent de pied ferme une stratégie d’ensemble pour agir contre la libre circulation des armes à feu. »
Une année marquée par la culture du viol et le racisme systémique
Dans la foulée des tristes événements survenus cet automne, dont les allégations d’agression sexuelle touchant un député de l’Assemblée nationale, Mme Massé demande au gouvernement de donner des moyens plus importants à la Stratégie gouvernementale pour prévenir et contrer les violences sexuelles, qui n’investit que 5,2 millions d’argent neuf par année malgré les besoins croissants du milieu.
« Nous venons d’apprendre que les surplus budgétaires dérobés aux programmes et services sont encore plus élevés que prévu, mais quand vient le temps de venir en aide aux victimes de violences sexuelles, le gouvernement a les yeux plus gros que le portefeuille ! La sécurité des femmes ne doit pas faire les frais de l’austérité libérale » lance Mme Massé. « La réalité vécue par les femmes autochtones du Québec relève du racisme systémique, un mot qui reste malheureusement tabou au Salon bleu. Le refus catégorique du gouvernement Couillard de tenir une enquête publique sur la violence à l’encontre des femmes autochtones de Val d’Or est un scandale », conclut la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques.