Le 27 novembre, après cinq semaines de grèves tournantes, plus de 50 000 travailleuses et travailleurs des postes au Canada ont été forcés de retourner au travail par suite de l’adoption d’une loi spéciale adoptée par le gouvernement fédéral. Cette loi les prive effectivement de leur droit de grève ainsi que de leur droit à la négociation collective libre et équitable.
En privant les travailleuses et travailleurs de leur droit de faire la grève et de négocier leur convention collective, le gouvernement a décidé dans les faits que les intérêts des entreprises et des grandes sociétés priment sur les droits conférés aux travailleuses et travailleurs par la Charte canadienne des droits et libertés.
Depuis plus d’un an, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) négociait avec Postes Canada pour obtenir des conventions collectives qui s’attaqueraient aux problèmes majeurs qui affligent depuis longtemps les travailleuses et travailleurs des postes : taux de blessures qui grimpent en flèche, inégalité, surcharge de travail et surmenage, et recours fréquent à l’emploi précaire.
En plus de leur retirer leur droit de grève, le gouvernement contraint les travailleuses et travailleurs des postes à retourner à des emplois dans lesquels ils continuent de subir les mêmes conditions de travail non résolues, et ce, à la période de l’année la plus occupée pour les postes.
Or, depuis l’imposition de la loi de retour au travail, le mouvement syndical et les citoyennes et citoyens se sont mobilisés pour faire du piquetage et manifester en solidarité avec les travailleuses et travailleurs des postes devant de nombreuses installations postales à l’échelle du pays. Certains alliés ont même été arrêtés, ont passé la nuit en prison et devront comparaître au nouvel an.
Un fonds a été établi pour les aider à payer leurs frais juridiques. Si vous désirez faire un don, veuillez visiter le site Web GoFundMe.
Le droit à la négociation collective juste et complète et le droit de grève enchâssé dans la Charte méritent d’être défendus en tout temps. Les patrons et les gouvernements ne nous ont jamais accordé de droits sans que nous ayons eu à nous battre pour les obtenir. Si nous ne défendons pas ces droits, ils ne servent à rien.
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