« Mais pour atteindre cet objectif ambitieux, Québec doit mettre en musique des actions en résonance, des actions en cohérence » affirme Alain Brunel, directeur climat énergie de l’AQLPA. Aujourd’hui, en pleine restriction budgétaire, Québec finance l’exploration de pétrole de schiste à Anticosti. Ce soutien va à l’encontre des recommandations des organismes internationaux à l’effet de supprimer les subventions aux combustibles fossiles comme première mesure efficace de réduction des GES. Aujourd’hui, le gouvernement du Québec affiche un préjugé favorable à des projets comme l’oléoduc Énergie Est qui, s’il était réalisé, émettrait globalement, du puits à la roue, 150 millions de tonnes de dioxyde de carbone tous les ans, soit presque deux fois les émissions annuelles du Québec. Et Québec tarde à engager des programmes qui ont fait leurs preuves dans la réduction de l’empreinte carbone du transport comme par exemple l’investissement massif dans les transports en commun, l’inspection obligatoire ou l’incitation au recyclage des vieux véhicules, l’adoption d’une loi zéro émission et l’imposition d’un système de bonus malus selon le niveau des émissions des véhicules à essence.
« L’AQLPA demande au gouvernement du Québec de cesser d’engager des politiques contradictoires et de se hisser à la hauteur de l’enjeu historique auquel notre civilisation est confronté : il nous faut sortir de l’ère des combustibles fossiles le plus vite possible. Toutes les politiques de l’État doivent concourir à cet objectif », conclut Alain Brunel.