« Depuis des années, des partis politiques mènent de grosses campagnes électorales dispendieuses grâce à des fonds illégaux et certains ont réussi à prendre le pouvoir. Le DGEQ a le devoir d’enquêter pour déterminer la légitimité des gouvernements qui ont fraudé pour arriver au pouvoir. Nous sommes devant un problème démocratique. Tant que la possibilité de gagner des élections et de conserver le pouvoir grâce à de la fraude et de l’argent sale demeurera intacte, la bataille des journalistes, de la population et des partis d’opposition contre la corruption au cours des 5 dernières années n’aura servi à rien », a indiqué M. Khadir en point de presse jeudi après-midi.
Les dernières révélations concernant la firme Dessau font état de dons de 100 000 $ par années pour les coffres du PLQ, soit le double de la somme 50 000 $ qui a été révélée à la commission Charbonneau. « On découvre aujourd’hui qu’au moins un témoin a menti sur l’ampleur du financement illégal des partis politiques. Combien d’autres mensonges ont ainsi été servis à la Commission ? Les responsables politiques au sommet du scandale de la corruption dans le financement des partis n’ont finalement pas été identifiés ni sérieusement inquiétés par la commission Charbonneau. Marc Bibeau, proche collaborateur de M. Charest a été épinglé. Mais aucun des "ministres à 100 000 $" du gouvernement Charest qui pratiquaient ce stratagème à grande échelle n’a subi de conséquence pour ces pratiques frauduleuses décrites par certains ingénieurs comme de l’extorsion », demande M. Khadir.
« La confiance de la population n’a pas été rétablie, il reste du travail à faire : la population en a assez de voir des politiciens avec peu de scrupules s’en tirer à bon compte. Le Parti québécois et l’ancienne Action démocratique du Québec ont au moins reconnu leurs torts en cette matière. Je les invite donc aujourd’hui à se joindre à moi pour demander au DGEQ d’agir », conclut le député de Mercier.