« Il faut absolument trouver le moyen de leur ouvrir les portes de l’immigration permanente. Ces travailleurs et ces travailleuses vivent dans nos régions, plusieurs avec leurs familles, ils sont souvent essentiels au bon fonctionnement de nos usines. Bon nombre d’entre eux ont appris le français et le Québec a investi dans différents programmes en vue de faciliter leur établissement dans nos communautés. Des liens humains se sont créés. Le gouvernement du Québec doit absolument leur tendre la main pour qu’ils et elles puissent immigrer de façon permanente au Québec », souligne le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.
Alors que le gouvernement fédéral a resserré considérablement l’octroi de permis de travailleurs étrangers temporaires, plusieurs permis arrivent à échéance et des travailleurs et des travailleuses devront quitter le territoire.
Le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc, souligne que le Québec aurait avantage à accueillir définitivement ceux et celles déjà sur le territoire. « Il est urgent de donner la possibilité aux travailleurs étrangers temporaires présents sur le territoire actuellement de faire une demande d’immigration auprès du gouvernement du Québec. Le Québec a besoin d’eux. L’avenir de plusieurs entreprises en dépend. Il faut cesser le système à deux vitesses des permis de travail fermé et tendre la main à ceux et celles qui sont déjà sur le territoire pour qu’ils immigrent de façon permanente, et qu’ils deviennent des citoyens à part entière, avec les mêmes droits que tous. »
Plusieurs syndicats affiliés à la FTQ, dont les Métallos, les Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) et l’Union des employés et employées de service (UES-800), Unifor constatent le phénomène. Le premier ministre lui-même reconnaît que les besoins des régions doivent être considérés .
Les récentes restrictions dans les renouvellements de permis de travail entraînent des difficultés sur le terrain. « Par exemple, dans certaines usines, entreprises, manufactures, de nombreux travailleurs sont sur des permis temporaires. Avec les restrictions, une bonne partie d’entre eux devraient partir, ce qui met en péril la production. Ce serait important qu’on puisse leur donner l’occasion de rester en immigrant de façon permanente », font valoir les leaders syndicaux Anouk Collet, Conseillère principale au président national des TUAC , Marie Deschênes, vice-présidente exécutive de l’UES-800, et Olivier Carrière, Directeur exécutif adjoint Unifor, qui comptent parmi leurs rangs de leurs organisations plusieurs centaines de travailleurs étrangers temporaires.
La sélection des immigrantes et des immigrants permanents relève entièrement du gouvernement du Québec. « Québec a toute la marge de manœuvre nécessaire pour accueillir les travailleurs étrangers temporaires présents sur le territoire de façon permanente, en leur délivrant un certificat de sélection du Québec. Ce sont des candidats et des candidates de choix, qui ont des compétences importantes pour le marché du travail et qui sont essentiels à la vitalité économique de nos régions », conclut le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
Un message, un commentaire ?