« C’est le devoir des députés de représenter les intérêts de l’ensemble des citoyens de leur circonscription à l’Assemblée nationale. Nous demandons donc aux élus caquistes de la région de prendre acte des défis d’attraction et de rétention du personnel en soins infirmiers et en soins cardiorespiratoires et de demander à leurs collègues ministres de faire des offres sérieuses aux tables qui traitent des conditions et de l’organisation du travail pour consolider les services à la population dans notre région », implore Pier-Luc Bujold, président du SIIIEQ-CSQ.
Des offres équitables pour les résidents de la Gaspésie
Le président du SIIIEQ-CSQ explique qu’actuellement, à la table de négociation, le gouvernement offre 4 000 $ de prime par période de 4 mois pour les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’extérieur qui viennent travailler en Gaspésie.
« Nous vivons actuellement un important problème d’attraction et de rétention du personnel. Dans ce contexte, cette mesure est complètement inéquitable et devrait s’appliquer à tous les membres qu’on représente sur le territoire afin qu’on puisse améliorer l’attraction du personnel », déplore Pier-Luc Bujold.
Conditions à améliorer pour des soins sécurisés
En somme, ce dernier brosse un portrait des conditions de travail actuelles, qui sont insuffisantes pour retenir les travailleuses et travailleurs dans les services de santé.
« Les ruptures de services se multiplient, le temps supplémentaire obligatoire est endémique. Il faut des mesures pérennes de conciliation travail-famille, de meilleures conditions d’application pour le temps supplémentaire et de la reconnaissance, beaucoup de reconnaissance. Si le gouvernement a toujours comme objectif de régler avant Noël, il faut que ça débloque rapidement. Nous sommes prêts à mettre au jeu plusieurs propositions. Notre priorité, c’est d’améliorer les conditions des travailleuses et travailleurs. On veut une entente négociée, le plus rapidement possible », s’insurge Pier-Luc Bujold.
Finalement, le président rappelle qu’on assiste à un exode majeur du personnel du réseau de la santé dans les dernières années en raison des conditions difficiles.
« Dans cette négo, le gouvernement a l’occasion de faire d’une pierre deux coups. Le système de santé est en crise depuis des années, nos dirigeants doivent réaliser que, pour arriver à améliorer le réseau public et les services à la population, notamment en Gaspésie, ils doivent miser sur les travailleuses et travailleurs, et ça passe nécessairement par le fait de leur offrir des conditions de travail grandement améliorées », conclut Pier-Luc Bujold.
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