Pour la campagne de signature en cours, il s’agit d’un appui important puisque la FPJQ, avec près de 2000 membres au Québec, est la plus grande association de journalistes au Canada. L’organisation, qui évite généralement de prendre position sur ce type de question, a cependant endossé la démarche de la FNC-CSN compte tenu de l’urgence et de la situation critique des médias écrits, imprimés ou numériques, au Canada. Selon son président, Stéphane Giroux, « il ne peut y avoir de liberté de la presse quand la presse disparaît ».
La FNC-CSN estime qu’il deviendra de plus en plus difficile pour le gouvernement Trudeau d’ignorer la voix des gens du secteur des médias, des personnalités publiques, de la communauté d’affaires, d’universitaires et du public qui se font entendre avec plus de vigueur et qui font front commun ces jours-ci au sein de la campagne. « La FNC-CSN propose des solutions réalistes et applicables comme le crédit d’impôt sur la masse salariale », rappelle sa présidente, Pascale St-Onge. « Le gouvernement doit réaliser l’urgence de la situation et l’importance du rôle des médias écrits pour la démocratie. Les réseaux sociaux et les agrégateurs de contenus comme Facebook et Google ne produisent aucun contenu et on ne doit pas se fier à eux pour informer la population. Qui jouera ce rôle au fur à mesure que nos salles de nouvelles ferment et que des emplois se perdent ? »
Une crise sans précédent
Selon Pascale St-Onge, l’appui de la FPJQ démontre le sérieux de l’enjeu, l’ampleur de la crise et le consensus qui se dégage de plus en plus sur la nécessaire intervention de l’État, le temps de trouver de nouvelles solutions pérennes. « À notre avis, l’appui de la FPJQ, qui défend notamment la rigueur et la qualité de l’information journalistique, nous révèle que celles-ci sont à risque face aux pertes d’emploi et aux fermetures déjà survenues et qui continuent de miner le secteur ».
Par le biais d’une lettre adressée au gouvernement Trudeau, la FNC-CSN sollicite l’appui de la population, de personnalités publiques et d’organisations concernées afin de demander un soutien fédéral aux médias écrits. Ceux-ci connaissent actuellement une chute importante de leurs revenus publicitaires aux dépends des géants du Web, ce qui compromet plus que jamais leur mission d’informer la population.
En campagne intensive pour le soutien à la presse écrite, la FNC-CSN demande aux citoyens de signer une lettre au gouvernement Trudeau à l’adresse suivante : http://www.fncom.org/presse-ecrite-peril/
Jusqu’à maintenant, divers organismes comme le Conseil du patronat du Québec (CPQ), l’Union des Artistes (UDA), l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), de nombreux universitaires et des personnalités publiques de tous les horizons ont signé la lettre. Parmi ceux-ci, Alexandre Taillefer, Jean-Martin Aussant, Christiane Germain, Pénélope McQuade, Fred Pellerin, Gilles Duceppe, Marc Labrèche, Marie-France Bazzo, Pierre Curzi, Vincent Graton et plusieurs autres.
En plus des signatures déjà recueillies, dont plus de 3500 venant du public, se sont ajoutés récemment la Corporation de développement communautaire Nicolet-Yamaska, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), l’animateur Philippe Fehmiu ainsi que la Société des fabricants régionaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont ajouté leurs voix.
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