L’ASSÉ constate aujourd’hui que les universités ne sont plus dirigées par la communauté universitaire, mais plutôt par des acteurs externes souhaitant arrimer nos institutions au marché. « En favorisant la présence d’acteurs externes issus du milieu économique sur les conseils d’administration des universités, on ouvre la porte à une gestion ’managériale’, qui peut mener à de mauvaises décisions comme celle de l’îlot Voyageur », s’exclame Jérémie Bédard-Wien, porte-parole de l’ASSÉ.
« Dès le début du processus, nous avions demandé que le secteur privé soit exclu d’un sommet où l’on souhaitait redéfinir l’éducation post-secondaire au Québec. Il en est de même lorsqu’on parle de la gouvernance de nos établissements scolaires. Nos universités ne sont pas des entreprises et ne doivent pas être gérées comme telles », conclut M. Bédard-Wien. Joignant sa voix à de nombreux autres acteurs et actrices du Sommet, l’ASSÉ défend plutôt un modèle de gestion en collégialité, principe fondateur de l’université québécoise.
L’ASSÉ se méfie par ailleurs de la création d’une commission d’évaluation des universités qui tendrait à instaurer des mécanismes d’assurance-qualité au sein de nos établissements scolaires. Ce n’est pas en évaluant les universités selon des critères de performance basés sur la réputation que l’on va résoudre les problèmes de gouvernance mais en redonnant le pouvoir aux acteurs et actrices de l’université.