La manifestation, qui se tient devant les bureaux du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) à Québec, a pour objectif de démontrer la résolution des organisations syndicales à trouver un règlement intéressant pour les milliers de travailleuses et de travailleurs qui œuvrent auprès de cette clientèle difficile. Les conventions collectives des organisations syndicales représentant des salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux sont entrées en vigueur depuis bientôt deux ans. En lien avec la négociation de ces conventions, les parties syndicale et patronale ont convenu de discuter de diverses problématiques par le biais de comités, et ce, une fois la négociation des conventions collectives conclue.
Alors que les travaux de certains comités ont mené à des règlements, d’autres continuent leurs travaux. « Sur la question des TGC, les deux parties ne sont pas parvenues jusqu’à maintenant à convenir de recommandations conjointes. C’est pourquoi, elles se sont entendues pour tenir un nouveau blitz de négociation qui débute aujourd’hui. Nous sommes déterminés à ressortir de ce blitz avec une entente négociée », avancent les représentants syndicaux.
Une voie de sortie qui réside dans des mesures de reconnaissance pour les salarié-es
Si les parties ont décidé de mettre en place un tel comité, c’est que les organisations syndicales sont bien conscientes des difficultés de travailler auprès d’une clientèle qui présente des comportements agressifs, parfois même destructeurs. Cette clientèle reçoit des soins partout au Québec, notamment dans les centres de santé et de services sociaux (CSSS), dans les centres jeunesse (CJ) et dans les centres de réadaptation en déficience intellectuelle (CRDI).
Dans la situation actuelle, nombre de travailleuses et de travailleurs ont été témoins de comportements violents en effectuant leur travail auprès de cette clientèle. Il s’agit d’un travail qui comporte plusieurs risques physiques et psychologiques pour celles et ceux qui l’exercent. Convenant ainsi de la lourdeur de cette clientèle et de la charge de travail qu’implique le fait de travailler auprès d’elle, il ne reste désormais qu’aux parties à s’entendre sur des moyens pour reconnaître directement les efforts consentis par ces salarié-es. Pour les organisations syndicales, « il faut absolument mettre en place des mesures qui permettront de donner un peu d’air à ces travailleuses et ces travailleurs. C’est la seule manière de s’assurer qu’ils puissent continuer à donner des services de qualité à cette clientèle vulnérable ».