Cette démarche permet de présenter des réponses immédiates capables de rassembler, sans trancher sur d’autres problématiques dont les réponses ne peuvent être aujourd’hui qu’idéologiques et à faibles portées pratiques.
Comme le rappelle Gustave Massiah dans sa préface « Le critère d’appréciation d’une politique c’est celui de l’extension de la mise en œuvre des droits » tout en soulignant la subordination du droit international au droit des affaires.
Après un rappel de ce qu’est l’immigration : situation mondiale (200 millions de personnes en 2005 soit 3% de la population mondiale), place grandissante des femmes, état plus précis de l’immigration en France, les auteur-e-s analysent les dimensions permanentes des migrations dans l’histoire de l’humanité et ses spécificités contemporaines.
Les rejets des migrants dans l’Europe forteresse sont mis en regard d’interrogations et d’analyses sur la mondialisation, les concepts d’identité et de culture, les discriminations…
ATTAC prend parti pour la liberté d’installation, la liberté d’aller et venir et une citoyenneté ouverte (de résidence). De nombreuses propositions et revendications illustrent cette partie de l’ouvrage.
Le livre se termine par une lettre du président de la République de Bolivie au sujet de la directive européenne du retour, et une courte présentation des nouveaux mouvements pour la coordination des sans-papiers.
Un bon support pour l’animation de débats.
ATTAC : Pour une politique ouverte de l’immigration
Editions Syllepse, Paris 2009, 117 pages, 7 euros
Didier Epsztajn