« Un projet de loi de cinq pages après quatre ans de travail sur une réforme aussi importante, ce n’est pas sérieux. Après trois projets de loi, trois commissions parlementaires, trois rapports du Vérificateur général, le Québec a besoin d’une nouvelle Loi sur les mines qui réponde réellement aux attentes et aux préoccupations des citoyens du Québec », renchérit Christian Simard, directeur général de Nature Québec.
Dans une conférence de presse tenue ce matin à Québec, la CAQ a proposé un projet de loi « abrégé » qui ne tient pas compte de plusieurs consensus établis en matière de consultation des citoyens, de protection de l’environnement et de transformation de la ressource. « On se demande pour qui et pourquoi la CAQ a fait cet exercice. Et surtout pourquoi la CAQ a-t-elle rejeté le projet de loi précédent, qui faisait consensus sauf sur quatre ou cinq points selon l’aveu même de la CAQ, pour en proposer un autre très dilué avec une trentaine de points modifiés. Ça n’a pas de sens », affirme Henri Jacob, président de l’Action boréale de l’Abitibi-Témiscamingue.
« Le projet de loi précédent (projet de loi 43) représentait, pour nous, le minimum du minimum acceptable. Le projet de loi abrégé de la CAQ est une insulte envers l’intelligence collective de tous ceux qui ont participé au processus de bonne foi depuis quatre ans pour moderniser la Loi sur mines », ajoute M. Jacob.
Stop au lobby minier
La coalition Québec meilleure mine réitère son appel aux élus de travailler à partir des larges consensus de la société québécoise pour une réforme minière qui assure une meilleure protection des citoyens, des collectivités et de l’environnement, tout en favorisant une maximisation des retombées économiques à long terme. La réforme minière doit également tenir compte des droits constitutionnels autochtones. Voir le mémoire et les recommandations précédentes de la coalition.