Pour la Coalition, la solution passe plutôt par la redistribution de la richesse. Elle réclame donc que le budget Marceau mette en application deux mesures promises par le PQ durant la campagne et auxquelles il a renoncé depuis, soit l’ajout de deux paliers d’imposition pour les contribuables plus fortunés et l’imposition à 75 % des gains de capital au lieu de 50 %, comme c’est le cas présentement. Elle estime par ailleurs que le gouvernement pourrait aller encore plus loin, en adoptant 18 alternatives fiscales réalistes et réalisables qu’elle lui a fait connaître.
Selon la Coalition, l’adoption de telles alternatives dans le prochain budget permettrait au ministre des Finances, Nicolas Marceau, d’annoncer un financement beaucoup plus adéquat des services publics, de même que des mesures ambitieuses de lutte contre la pauvreté, dont un rehaussement substantiel des prestations d’aide sociale et un financement accru du logement social. Elle lui fournirait également les moyens de respecter d’autres promesses péquistes de la dernière campagne, dont l’abandon total de la Taxe santé et celui de la hausse majeure des tarifs d’électricité annoncée par l’ancien gouvernement pour 2014. L’augmentation des frais de scolarité pourrait enfin être abandonnée une fois pour toutes.
Les membres de la Coalition, issus du mouvement populaire, communautaire, syndical, féministe et étudiant estiment que le budget fournit l’occasion au gouvernement Marois d’effacer sa volte-face récente sur la Taxe santé. Dans les jours suivant l’élection du dernier gouvernement, la Coalition avait d’ailleurs pris la peine de souligner avec enthousiasme la volonté affirmée du Parti Québécois d’abolir cette taxe régressive et injuste. Par le rassemblement d’aujourd’hui, la Coalition souhaite donc témoigner de sa grande déception à l’égard de cette décision malheureuse, mais également démontrer sa détermination à poursuivre sa lutte en faveur d’une société plus juste et équitable.