Souffrant d’un sous-financement chronique évalué à 225 millions $ annuellement, de nombreux groupes communautaires se retrouvent aujourd’hui en grandes difficultés financières. Ils demandent au gouvernement de combler rapidement ce manque à gagner et de négocier avec leurs représentants la mise en place d’un véritable programme national de soutien financier de leur mission. « La plupart des groupes n’ont pas reçu d’augmentation de leur financement depuis plusieurs années. Il est plus que temps que le financement des organismes corresponde à la reconnaissance de leur contribution au développement social et économique du Québec », explique Marie Leclerc, porte-parole de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (Table).
Pendant ce temps, le gouvernement du Parti québécois fait le choix de financer des secteurs lucratifs et maintient des mesures fiscales régressives. « Il y a un sérieux problème de priorités. Le communautaire n’a même pas ce qu’il faut pour suivre l’augmentation du coût de la vie. Pourtant, le gouvernement donne 125 millions $ en cadeau à l’industrie pharmaceutique, il maintient des mesures aussi néfastes que la taxe santé en plus de faire la sourde oreille à toutes les solutions fiscales que nous lui avons présentées. » affirme Sébastien Rivard, porte-parole de la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires (CTROC).
La campagne de mobilisation « Je tiens à ma communauté, Je soutiens le communautaire », entamée le 11 octobre dernier, continuera à la suite du dépôt du premier budget Marceau. Même si la CTROC et la Table restent déçues du budget, les deux grandes organisations représentatives de l’ensemble des organismes communautaires de la santé et des services sociaux du Québec gardent espoir pour l’étude de l’attribution des crédits. Une rencontre avec le ministre Réjean Hébert est attendue avec grande impatience.
Pour plus d’information sur la campagne de mobilisation, consulter le site jesoutienslecommunautaire.org