Si le budget du ministère de la Culture et des Communications sera officiellement accru de 2,1 % en 2013-2014, le plan budgétaire précise toutefois que cette augmentation « s’explique principalement par la hausse des frais d’exploitation de la salle de la Maison symphonique de Montréal, tel que prévu à l’entente de partenariat public-privé, par une augmentation du service de dette subventionnée, compensée en partie par diverses mesures d’économie ». La nature et l’envergure de ces « diverses mesures d’économie » ne sont pas précisées ; il faudra attendre le dépôt du budget de dépenses détaillées (crédits budgétaires), d’ici quelques semaines, pour avoir des réponses à nos interrogations.
« L’inquiétude s’est accrue d’un cran avec le dépôt du budget, puisque les coupes annoncées par le ministre Maka Kotto se trouvent confirmées, mais sans en connaître le fin mot pour le moment. Le financement spécifique des arts et des lettres, notamment du CALQ, sera-t-il affecté ? Le devoir de préserver ce financement appartient désormais au ministre », a déclaré l’écrivain et porte-parole du Mouvement, Stanley Péan.
« Des coupes dans le financement des arts et des lettres, incluant dans les programmes du CALQ et du ministère, constitueraient une volte-face inacceptable. Le gouvernement avait pris l’engagement ferme, en campagne électorale, d’ajouter 13 millions de dollars au budget du Conseil des arts et des lettres du Québec et 5 millions de dollars pour la diffusion internationale. Non seulement il n’y a pas d’avancées sur ces engagements, mais les arts et les lettres n’ont pas les moyens d’un recul » a déclaré M. Péan. Pourtant la première ministre Pauline Marois a affirmé dans le discours inaugural : « Nos créateurs sont à la source de cette culture et ils pourront compter sur un soutien sans faille du gouvernement. Par le biais des organismes subventionnaires, le financement à la création sera donc augmenté progressivement ».
Dans ces conditions, le Mouvement s’attend à ce que les arts et les lettres, reconnus par tous et de longue date comme le maillon faible du financement public en culture, soient soutenus avec vigueur dans l’exercice d’attribution des crédits budgétaires.
Crédit d’impôt remboursable pour les activités physiques, artistiques et culturelles des jeunes de 5 à 16 ans
Le Mouvement se réjouit pour les familles qui pourront bénéficier du nouveau crédit d’impôt remboursable pour les activités physiques, artistiques et culturelles des jeunes de 5 à 16 ans, qui sera implanté graduellement au cours des cinq prochaines années. Il note, au passage, que le coût fiscal de cette mesure atteindra 35 millions de dollars dans 5 ans, à savoir près de trois fois l’engagement électoral de 13 millions de dollars que le gouvernement a pris envers le financement du CALQ, engagement pour lequel il n’y pas d’avancée comparable dans le budget.