« Cette dégradation perpétuelle des conditions de travail des salariés de l’État est inquiétante. Elle laisse entrevoir un accroissement des difficultés de l’État en matière de recrutement et de rétention du personnel hautement qualifié. Le gouvernement doit donner un coup de barre rapidement, car l’absence de condition attractive est en train de dépouiller l’État de sa capacité de s’acquitter de ses missions. Le gouvernement doit conserver l’expertise nécessaire au bon fonctionnement de ses institutions et à la livraison de services publics de haute qualité que la population est en droit de recevoir », expliquent les porte-parole syndicaux.
L’ISQ constate que le retard de la rémunération globale du secteur public québécois par rapport aux autres employeurs publics – les secteurs fédéral, municipal et universitaire ainsi que les sociétés d’État québécoises – s’établit dorénavant à 24,9 %. De façon plus précise, le retard de la rémunération globale par rapport aux autres secteurs publics présents au Québec peut se détailler ainsi : les ingénieurs accusent un retard de 31,5 %, les professionnels de 16,6 %, le personnel technique 23,9 %, le personnel de bureau 30,2 %, les employés de services 22,6 % et les ouvriers 44,1 %.
« La fonction publique québécoise doit se contenter depuis trop longtemps d’être le bon dernier du secteur public lorsqu’il est question de rémunération. Le personnel des municipalités, du fédéral et des universités touche un salaire plus élevé pour le même travail : ce n’est pas équitable ! Pour venir à bout de cet écart, il faudra une volonté réelle du gouvernement de reconnaître que son personnel mérite d’être mieux valorisé et respecté pour le travail accompli », affirment les organisations syndicales.
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