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Libre-échange

Québec solidaire s'oppose à l'AÉCG - « Il n'est pas trop tard pour se retirer », estime Amir Khadir

QUÉBEC, le 13 juin 2017 - Les député.es de Québec solidaire s’opposent à l’Accord économique et commercial global (AÉCG) entre le Canada et l’Union européenne et demande au premier ministre Philippe Couillard de ne pas ratifier l’entente.

« Seuls la Lettonie et le Parlement européen ont ratifié l’entente, il n’est pas trop tard pour se retirer et sauver les meubles ! Le Québec peut encore prendre le temps de bien faire les choses. Cette chambre devrait reconnaitre la nécessité de faire le bilan rigoureux des accords de libre-échange, tel que l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), dont les promesses et les attentes de prospérité ne se sont pas matérialisées pour les travailleurs et travailleuses, provoquant partout de sévères crises sociales dont profite l’extrême droite aux États-Unis et en Europe. Il faut se demander : qui écrit ces traités ? À qui profitent-ils ? Il s’agit toujours, en fait, d’ententes qui favorisent les mêmes privilégiés, cette noblesse de l’argent, ce petit groupe de gens qui continue à croire au ruissellement, au « trickle-down economics ». Ne voyez-vous pas que la classe moyenne se meurt et que les inégalités se creusent ? » a plaidé Amir Khadir à l’Assemblée nationale pendant un débat de deux heures sur le sujet.

Québec solidaire est le seul parti représenté à l’Assemblée nationale qui remet en question le libre-échange tel qu’il se fait en ce moment. La formation de gauche votera contre cet accord qui fera mal au Québec. L’AÉCG aura notamment des conséquences pour l’industrie fromagère du Québec qui fait notre fierté, mais causera surtout des torts irréparables à la démocratie et à la souveraineté des assemblées nationales.

« Ma formation politique ne peut pas appuyer un accord qui enlève au Québec la souveraineté de son parlement aux profits d’entreprises privées. Présenté comme un simple accord économique, l’AÉCG et ses mécanismes d’arbitrage auront préséance sur nos institutions législatives et nos tribunaux. Ainsi, les entreprises qui estiment perdre un profit potentiel en raison de nos lois pourront poursuivre l’État. Ce n’est pas un mythe ou des histoires du bonhomme 7h ! En ce moment même, la compagnie Lone Pine Resources s’appuie sur l’ALENA pour poursuivre le Canada en raison du moratoire québécois sur l’exploitation des gaz de schiste. La raison : la compagnie s’estime flouée parce qu’elle ne peut exploiter les gaz de schiste comme bon lui semble. La même chose nous attend avec l’AÉCG », déplore Amir Khadir.

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