Selon un rapport récent de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le taux de logements vacants a presque doublé à Montréal en 2020. Pourtant, le coût loyer moyen a augmenté de 4,2 % pendant la même période, soit la plus forte hausse enregistrée dans la région métropolitaine depuis 2003, s’inquiète M. Fontecilla.
« Pendant que des milliers de locataires faisaient face à une perte d’emploi ou à une baisse de revenus à cause de la pandémie, les prix des loyers ont continué d’augmenter à une vitesse fulgurante partout au Québec, bien au-delà des taux suggérés par le Tribunal administratif du logement. De plus en plus de gens peinent à payer leur loyer et se retrouvent à la rue alors que les refuges débordent. Aux situations exceptionnelles, il faut répondre par des mesures exceptionnelles. Même le gouvernement conservateur de Doug Ford a annoncé des mesures pour geler les loyers en 2021. Le Québec doit aussi aider ses locataires à garder la tête hors de l’eau », a martelé M. Fontecilla.
Le projet de loi 696 de Québec solidaire suspendrait pour une période d’un an le droit du locateur d’augmenter le loyer pour tout bail de logement visé à l’article 892 du Code civil, une mesure nécessaire pour soulager le fardeau financier des locataires déjà éprouvés par la pandémie de COVID-19.
La crise du logement s’est déplacée en région
Le député solidaire est également inquiet de la situation des locataires à l’extérieur de Montréal, où la disponibilité du parc locatif a dramatiquement baissé dans des villes comme Saguenay, Sherbrooke, Rouyn-Noranda ou Trois-Rivières.
« Le signal qu’on reçoit aujourd’hui est très clair : la crise du logement se déplace maintenant vers les villes régionales. À Rouyn-Noranda, les grands logements de plus de trois chambres sont rarissimes avec un taux d’inoccupation à 0,6% et les loyers ont augmenté de près de 3,5% l’année dernière. La crise du logement n’est pas montréalaise, elle est nationale ! La CAQ doit arrêter de prendre la situation à la légère et adopter mon projet de loi pour assurer un gel des loyers pour la prochaine année », conclut Andrés Fontecilla.
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