« En matière de protection du patrimoine et d’aménagement de notre territoire, le Québec a bien des croûtes à manger. La première étape, c’est de nous assurer que l’organe chargé de conseiller la ministre sur les dossiers liés au patrimoine culturel, le CPCQ, dispose de moyens adéquats pour remplir son mandat. Notre expertise gouvernementale, elle est au Conseil du patrimoine du Québec. Avec un budget de seulement 539 000$ l’an dernier, c’est évident qu’on ne donne pas à ces experts les meilleurs outils pour remplir leur mission », déplore Mme Dorion.
Pour la députée de Taschereau, les mobilisations citoyennes qui s’organisent partout au Québec pour la sauvegarde du patrimoine prouvent que les gens accordent de l’importance à leur héritage architectural.
« Les gens sont attachés aux joyaux architecturaux qui font partie de l’histoire de leur quartier ou de leur village, et ça leur crève le coeur quand un promoteur détruit une belle église ou une maison patrimoniale pour construire des condos. Il est temps que notre développement économique et social se fasse avec le patrimoine, pas contre lui. Il faut inclure les citoyens dans les projets futurs qui impliquent notre patrimoine, et l’une des missions du CPCQ, c’est justement d’écouter ce que les gens ont à dire. Il y a là un outil formidable pour démocratiser notre gestion du patrimoine », croit la députée solidaire.
Trois propositions concrètes
En plus de rehausser le budget du Conseil du patrimoine culturel du Québec, la députée solidaire propose trois mesures concrètes et faciles à mettre en place afin de mieux protéger le patrimoine bâti :
– Faire un inventaire complet des bâtiments d’intérêt patrimonial sur le territoire québécois, classer d’office tous les bâtiments immobiliers datant de la Nouvelle-France (1760). Procéder à une évaluation particulière de chaque bâtiment selon des critères objectifs établis ;
– Rendre permanentes les décisions de classement et les citations ;
– Changer la dénomination du ministère pour « Ministère de la Culture, du Patrimoine et des Communications ».
Rappelons également que Mme Dorion, qui s’est rendue la semaine dernière sur le terrain de l’ancien couvent des Augustines de Sillery, a déjà proposé à cette occasion trois autres mesures phares pour améliorer la protection du patrimoine bâti :
– Réformer la Loi sur le patrimoine culturel ;
– Créer une commission permanente sur le patrimoine culturel du Québec ;
– Rehausser le soutien financier à l’action des organismes qui œuvrent à la défense du patrimoine et notamment à la promotion, à la protection et à la mise en valeur du patrimoine bâti.
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