Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, n’a pas démontré en quoi la scission de son ministère allait rendre le réseau plus efficace. « Avec cet autre exemple de démantèlement de l’État, nous allons surtout assister à la déresponsabilisation du ministre et à une réduction de son imputabilité », estime Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.
« Les “Top Gun” que le ministre va recruter vont empocher de gros salaires, mais en quoi cela va-t-il améliorer les conditions de travail du personnel du réseau ? Le ministre aime diaboliser les syndicats et les rendre responsables de tous les maux du système, mais le principal problème a toujours été les conditions de travail. Ce sont elles qui poussent tant de gens à partir, ce qui nuit à l’offre de service. Le gouvernement a aussi détaché Revenu Québec de la fonction publique, l’a doté d’une présidente-directrice générale et d’un conseil d’administration et pourtant on assiste toujours à un exode du personnel professionnel », indique M. Bouvrette.
Le SPGQ déplore également que les spécificités des établissements spécialisés comme l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) et l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel ne soient pas prises en compte. « Nous sommes inquiets quant au maintien de l’expertise dans ces établissements, dont la mission est très particulière, s’ils sont tous regroupés au sein de l’Agence Santé Québec, note M. Bouvrette. Aussi, ce n’est pas pour rien que l’INESSS a été séparée du reste du système il y a une douzaine d’années, par exemple. Cela visait à préserver l’indépendance propre à sa mission. »
Les syndicats, dont le SPGQ, ont amené de nombreuses pistes de solution pour résoudre les différents enjeux auxquels fait face le réseau de la santé et des services sociaux. Le gouvernement aurait avantage à être plus à l’écoute.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 33 300 spécialistes, dont environ 24 150 dans la fonction publique, 5 860 à Revenu Québec et 3 290 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d’État.
Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
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