La défense du français, au cœur de nos préoccupations
La CSQ accorde une place importante à la défense et à la promotion du statut de la langue française au sein de la société québécoise. « Nos membres nous ont donné un mandat clair en ce sens lors de notre dernier congrès », explique Louise Chabot.
Le projet de loi proposé par la ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy, est intéressant à plusieurs égards. « On sent une réelle volonté de renforcer la place du français dans la société québécoise, souligne la présidente de la CSQ. La CSQ défend depuis plusieurs années l’importance du français comme vecteur de cohésion sociale et comme fondement de l’identité québécoise et appuie les amendements proposés aux Chartes québécoises », défend-elle.
Le français, langue d’enseignement…
Pour la CSQ, il va de soi que, pour faire du français la langue commune de tous les Québécois et Québécoises, il faut prendre les moyens pour que les établissements scolaires aient le financement adéquat pour réussir la francisation de tous les élèves.
La CSQ appuie le principe d’imposer des exigences de maîtrise du français pour l’obtention d’un diplôme secondaire ou collégial, sans pour autant étendre l’application de la Charte à l’enseignement collégial. Pour la CSQ il faut élever les seuils de compétences linguistiques en français dans les cégeps anglophones, par exemple par l’obligation de la réussite d’une épreuve de français langue seconde et la bonification de l’offre de cours de littérature québécoise francophone.
L’attestation d’études collégiales (AEC) s’avérant le premier diplôme décroché au Québec par plusieurs personnes immigrantes, la CSQ propose de favoriser un meilleur apprentissage du français chez les étudiantes et les étudiants inscrits à une formation menant à une AEC, soit par l’intégration de cours donnés en français ou par l’offre de cours d’appoint. La CSQ demande en outre au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Science et de la Technologie, de mettre en place des mesures de mise à niveau permettant aux allophones de réussir leurs cours de français au collégial.
« En clair, il faut s’assurer qu’on garantisse le financement nécessaire à la francisation et qu’on s’assure que les mesures permettant la maîtrise du français par le plus grand nombre de personnes soient mises en place », ajoute Louise Chabot.
… et langue de travail
La CSQ salue les mesures proposées en ce qui concerne le français comme langue de travail, mais demande un amendement au chapitre de la francisation des entreprises. La Centrale demande que la Charte prévoie la mise en place de comités de francisation dans les entreprises de 50 employés et plus ainsi que l’obtention d’un certificat de francisation pour les entreprises de 10 salariés et plus.
« Nous voulons aussi nous assurer que les comités de francisation seront les uniques mécanismes de consultation et de participation du syndicat dans les entreprises de 100 employés et plus. C’est un mécanisme qui a fait ses preuves et il faut le maintenir », soutient Louise Chabot.
La langue française, langue commune du peuple québécois
Pour la CSQ, il est important que le français soit la langue de correspondance du gouvernement québécois avec les autres gouvernements et les personnes morales établies au Québec, tel que stipulé dans un amendement adopté en 2002. Pour l’organisation syndicale, au Québec, ça se passe en français. Il est donc normal que l’État adresse ses communications en français, tant auprès des autres gouvernements que des entreprises.
« En bref, si nous voulons garder notre langue vivante, nous devons nous assurer qu’il soit, non seulement possible, mais bien normal de pouvoir apprendre, travailler et interagir avec le gouvernement du Québec, en français », résume Louise Chabot.
Le mémoire déposé par la CSQ est disponible sur le site Web de l’organisation au www.csq.qc.net.