« Le problème ce ne sont pas les étudiants, c’est le système de compétition déloyale instauré par les libéraux et maintenu par la CAQ. Nos universités francophones sont perdantes et McGill s’en met plein les poches. L’iniquité des moyens financiers entre le réseau francophone et anglophone traîne depuis trop longtemps. Malheureusement, la ministre Déry arrive avec une mauvaise solution à un vrai problème. Nos universités francophones, particulièrement en région, ont besoin d’un nouveau souffle afin d’améliorer leur attractivité et ça passe par un nouveau mode de financement et un véritable réinvestissement », affirme Alexandre Leduc, responsable solidaire en matière d’éducation supérieure.
Les demandes de Québec solidaire se résument ainsi :
1- Réformer la méthode de financement des universités francophones et anglophones afin qu’il corresponde au poids démographique respectif de chaque groupe
2- Amorcer un rattrapage dans le financement des universités francophones dès le budget 2024-2025
3- Création d’un comité d’experts afin de mieux réglementer les frais de scolarité des étudiants hors-Québec
« On ne peut pas accepter que nos universités francophones soient aussi mal financées par rapport au réseau anglophone. Un financement adéquat du réseau francophone est urgent, mais utiliser les étudiants canadiens et étrangers comme des guichets automatiques n’est pas la bonne solution », affirme Alexandre Leduc.
Rappelons qu’en 2018, les libéraux ont déréglementé les frais de scolarité des étudiants internationaux. Québec solidaire avait sonné l’alarme en dénonçant le danger qui s’est confirmé : une compétition déloyale entre les établissements où les universités francophones et en région sortent perdantes. Au pouvoir depuis maintenant 5 ans, la CAQ s’obstine à ne pas corriger cette erreur historique, laissant aux grosses universités anglophones cet avantage important.
La protection du français
Alors que la CAQ croit qu’ajouter des frais supplémentaires aux étudiants étrangers protégera la langue française, Québec solidaire dénonce cette fausse bonne idée : augmenter les frais de scolarité de certains étudiants, ça n’améliore pas la vitalité du français au Québec.
« Si le gouvernement de la CAQ veut sérieusement contribuer à la vitalité du français, qu’il investisse massivement en culture, qu’il mette plus d’argent en francisation sur les milieux de travail ou encore qu’il interdise véritablement l’exigence de l’anglais à l’embauche à moins que ce soit indispensable au lieu de faire porter l’odieux sur le dos quelques étudiants internationaux », déclare Ruba Ghazal, responsable solidaire en matière de protection de la langue.
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