« On l’a toujours dit à Québec solidaire : c’est dans nos milieux de travail qu’il faut agir pour assurer la vitalité et la pérennité de la langue française au Québec. Comment se fait-il que Jean-François Roberge n’a pas cru bon d’inviter la ministre Champagne-Jourdain et le ministre Boulet autour de la table ? Est-ce un oubli ou est-ce parce que la CAQ n’a pas le courage d’imposer la protection du français au monde des affaires ? Si le gouvernement est sérieux dans sa volonté d’améliorer la situation du français, la collaboration du ministère de l’Emploi et du Travail au Groupe d’action est essentielle », déclare Ruba Ghazal.
La députée solidaire demande au ministre Roberge d’intégrer dans son Groupe d’action la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne-Jourdain, et la ministre du Travail, Jean Boulet, à titre de membres permanents. Elle rappelle que le taux d’utilisation de l’anglais comme langue principale au travail est passé de 12 % à 14 % au Québec entre 2016 et 2021, alors que l’usage du français enregistrait au même moment une légère baisse.
« Le nerf de la guerre, c’est de s’assurer que le français est la langue commune dans tous nos milieux de travail. C’est insensé que les ministres de l’Emploi et du Travail ne fassent pas partie du comité permanent, alors que la pénurie de main-d’œuvre pose de sérieux défis en matière de francisation. Il faut rendre la francisation en milieu de travail obligatoire, c’est là que les gens passent la majorité de leur vie active », conclut Ruba Ghazal.
Le français au travail en quelques chiffres
– Depuis 2016, la proportion de personnes utilisant le plus souvent le français au travail a diminué pour s’établir à 79,7 % en 2021 ;
– La proportion de personnes utilisant le plus souvent l’anglais a pour sa part augmenté, pour atteindre 13,9 % en 2021.
Un message, un commentaire ?