Faits saillants
Sur les cinq candidats ayant répondu, seul Réjean Porlier affirme clairement que le projet est inacceptable à l’état actuel, notamment à cause des nombreuses préoccupations sans réponse liées à l’eau potable, la santé, la Baie-de-Sept-Îles et l’environnement. M. Porlier s’engage notamment à tenir un référendum si le BAPE ou le gouvernement du Québec ne tiennent pas pleinement compte des préoccupations des Sept-Îliens et Sept-Îliennes face à ce projet.
Jonathan Martel affirme, pour sa part, que le rapport du BAPE sera « très déterminant » pour éclairer sa décision et celle de la Ville de Sept-Îles concernant le projet Arnaud. Sa position n’est pas claire quant à la tenue, ou non, d’un référendum. Il préfère plutôt consulter le conseil de ville et d’autres intervenants avant de prendre une telle décision.
Rodrigue Vigneault appuie le projet et juge que les lois et les règlements actuels sont suffisants pour protéger la population et l’environnement. Rodrique Vigneault n’a pas répondu à toutes les questions et n’indique pas comment il compte s’assurer que la population de Sept-Îles ait une voix au chapitre dans la décision finale.
Martial Lévesque appuie le projet, mais s’engage à analyser le rapport du BAPE avant de prendre une décision finale. Il affirme du même souffle qu’il s’opposera au projet si les recommandations du BAPE sont négatives pour la santé et l’environnement. M. Lévesque estime que les Sept-Îliens ont déjà eu l’occasion de faire entendre leur voix, via le BAPE, pour influencer la décision finale du gouvernement du Québec.
Linda Lachance appuie le projet, mais s’engage à suivre les recommandations finales du BAPE, d’un côté comme de l’autre. Mme Lachance s’oppose à la tenue d’un référendum et préfère s’en remettre aux recommandations finales du BAPE et à la décision du gouvernement du Québec.
Diversification économique
Si tous les candidats disent vouloir diversifier l’économie de Sept-Îles, seul Réjean Porlier juge que les 57km2 de terrains qui seraient monopolisés par Mine Arnaud pourraient sans doute servir à de meilleurs types de développement à moyen terme (sans toutefois les préciser). Jonathan Martel s’engage pour sa part à lancer une démarche de réflexion stratégique sur l’avenir du développement de Sept-Îles, comme l’ont fait d’autres villes au Québec. Martial Lévesque s’engage à poursuivre les efforts en cours pour la diversification économique, tandis que Linda Lachance propose, entre autres, la création d’un parc municipal à vocation multiples (camping, récréatif, pêche, etc.). Rodrigue Vigneault ne fournit pas de précision.
Pour qui voter ?
Si vous être défavorable au projet de Mine Arnaud, ou favorable à un référendum, Réjean Porlier est votre candidat. Si vous êtes plutôt favorable au projet Arnaud, avec certaines réserves, Jonathan Martel est votre choix (référendum non garanti). Si vous êtes plutôt ou très favorable au projet, Martiel Lévesque, Rodrigue Vigneault, ou Linda Lachance sont vos choix.
Les trois questions posées
La coalition Québec meilleure mine tient à remercier les cinq candidats d’avoir répondu à ses questions soumises lundi dernier, 21 octobre 2013. Les trois questions sont les suivantes :
1. Comme futur(e) maire ou mairesse de Sept-Îles, comment vous assurerez-vous que les décisions qui seront prises face au projet Mine Arnaud se feront de façon transparente et que les considérations économiques ne primeront pas sur les considérations de santé, de sécurité et d’environnement ?
2. Considérant que la décision finale d’autoriser ou non le projet Mine Arnaud relève du gouvernement du Québec et non de la Ville de Sept-Îles, comment vous assurerez-vous que la population de Sept-Îles ait voix au chapitre dans la décision finale (référendum, autres) ?
3. Outre le projet Mine Arnaud, avez-vous d’autres visions de développements économiques pour la ville de Sept-Îles ? Que pourriez-vous mettre en place comme nouveau maire ou nouvelle mairesse pour faciliter le développement d’une vision alternative de développement de la Baie-de-Sept-Îles, en concertation avec l’ensemble de la population ?
Rappelons que de nombreux organismes, dont la coalition, ont recommandé au BAPE de ne pas autorisé le projet Arnaud à cause de sa trop grande proximité de la population et de la Baie-de-Sept-Îles, ainsi que des trop grands risques qu’il pose pour la santé, la sécurité et l’environnement.
Les réponses complètes sont disponibles à l’adresse suivante : http://www.quebecmeilleuremine.org/sites/default/files/2013-10-28-ReponsesLettreMarieSept-Îles-final.pdf