Cesser le sous-financement
Depuis quelque temps déjà, les tenants du déficit zéro et de la déresponsabilisation de l’État menacent le projet éducatif démocratique du Québec. « Les valeurs humanistes d’égalité, de solidarité, de justice sociale et de coopération qui ont inspiré la démocratisation de l’éducation au Québec, ces valeurs que nous partageons toujours avec conviction et fierté, ces valeurs qui, aujourd’hui comme hier, devraient être au coeur du réseau de l’éducation, sont malmenées à tous les ordres d’enseignement. En réalité, le projet éducatif démocratique et le développement de l’éducation publique ne sont plus de véritables priorités », constate Louise Chabot.
Elle ajoute que « l’État québécois semble renoncer à assumer son rôle de maître d’oeuvre du réseau de l’éducation, se contentant d’en gérer les contradictions et les problèmes. Le sous-financement du réseau de l’éducation a depuis trop longtemps affaibli les conditions d’apprentissage et les services aux élèves. Il faut davantage valoriser le personnel de l’éducation qui est au coeur même de notre réseau. Pour ce faire, nous devons soutenir nos enseignants, nos professionnels et notre personnel de soutien scolaire et leur donner les moyens nécessaires pour assurer la réussite du plus grand nombre ».
Investir c’est réduire les inégalités
Comme la CSQ ne cesse de le répéter depuis nombre d’années, investir dans le réseau de l’éducation permet aux enfants comme aux adultes de tous les milieux de s’instruire, de se développer, d’améliorer leur qualité de vie, d’encourager la participation citoyenne et de réduire les inégalités de revenus.
Investir dans l’éducation, c’est aussi miser sur le renforcement de notre expertise par la formation professionnelle, la formation aux adultes et, au bout du compte, c’est investir dans le développement économique du Québec. C’est également un investissement qui encourage les entreprises à venir s’établir dans un milieu de vie où les travailleuses et travailleurs sont en santé et bien formés.
L’éducation, une priorité nationale
Pour la CSQ, il est primordial, voire urgent, que le prochain gouvernement du Québec remette l’éducation au haut de sa liste de priorités et en fasse même une priorité nationale. « Investir en éducation, c’est le meilleur investissement qu’une société puisse faire pour aider à lancer le Québec dans le 21e siècle », conclut Louise Chabot.