Nous assistons à un appauvrissement grandissant de la population à l’échelle planétaire. Les entreprises magasinent les pays où ils recevront le plus de subventions et où les salaires seront les plus bas. Elles procèdent à des délocalisations de plus en plus sauvages comme cela a été le cas avec Électrolux.
La situation économique aux États-Unis, qui a dépensé des centaines de milliards de dollars dans la Guerre en Iraq et en Afghanistan pour le contrôle stratégique du moyen orient et pour le contrôle des ressources pétrolières, est des plus que précaire.
Obama décide de renflouer les banques, lesquelles avaient procédé à de la spéculation honteuse, au moyen des papiers commerciaux mais n’investit rien dans le système public. Cette crise financière parce qu’elle est basée sur la spéculation, a atteint l’échelle planétaire. On peut constater le résultat catastrophique en Europe et particulièrement en Grèce, les banques spéculent maintenant sur les dettes.
Il est donc important que nous prenions le contrôle de notre destinée parce que les pressions se feront de plus en plus fortes pour nous faire payer leur crise.
Au Québec le dernier budget libéral (mars 2011) impose une véritable médecine de cheval à nos services publics : compressions de 5,2 milliards $ et augmentation des tarifs.
Une contribution santé est entrée en vigueur en 2010. Elle atteindra 200 $ par adulte en 2012, peu importe si l’on fait 15 000 $ ou 1 500 000 $ par année !
• Le 1er janvier 2011, la taxe de vente du Québec a été haussée de 1 %. Elle augmentera à nouveau de 1 % le 1er janvier 2012.
• Les tarifs d’électricité augmenteront considérablement à compter de 2014.
• Des coupures budgétaires toucheront l’ensemble des ministères et organismes gouvernementaux. Elles seront de 6,6 milliards $ en 2013-2014.
• Les frais de scolarité universitaires, qui augmentent chaque session depuis 2007, subiront une hausse encore plus brutale après 2012.
Mais ces politiques fiscales ne s’appliquent pas pour les mieux nantis. Les diminutions répétées d’impôt depuis 2001 ont créé un manque à gagner d’au moins 5 milliards $ par année dans le budget de l’État. Le gouvernement Charest maintient des privilèges qui ne profitent qu’à une infime minorité : de 2002 à 2008, les compagnies minières n’ont versé au gouvernement québécois que 259 millions $ en impôts et redevances, alors que leurs chiffres d’affaires totalisaient 17 milliards $. C’est tout juste 1,5 %... alors que les contribuables à plus faible revenu sont imposés à un taux dix fois supérieur.
Legault veut aller encore plus loin : mises à pied à Hydro, chez les enseignants (il leur propose de chercher des jobs d’humoriste), il veut limiter l’immigration, insinuant presque que les immigrants sont responsables de la crise.
Alors qu’est-ce qu’on fait ?
Le PQ nous a démontré où se situait ses priorités. En acceptant que le gouvernement légifère pour empêcher les poursuites contre l’entente Labeaume/ Péladeau pour le Colisée de Québec, il démontrait qu’il était prêt à faire n’importe quoi pour gagner des votes. Il entérinait du même souffle le 200 millions$ que le gouvernement y investira alors qu’il coupe dans la santé et l’éducation et augmente les tarifs d’hydro et les taxes.
Le PQ était absent et a refusé d’appuyer les revendications du Front commun contre les coupures en santé et en éducation, et pour cause, il a fait la même chose dans le passé. Il veut se présenter comme futur gouvernement responsable et il sait très bien qu’il répétera l’exercice. La venue de Gilles Duceppe ne changera absolument rien à ça.
Tous les droits syndicaux sont attaqués et en premier lieu le droit de négocier. Les fermetures-menaces comme chez Couche-tard ou Wall-mart et les lock-out à la Péladeau sont devenus la règle. Les menaces de lois spéciales dans le secteur public sont devenues la façon normale de négocier.
Pendant ce temps on s’apprête à démolir notre régime de retraite, on précarise les emplois, les compagnies se foutent complètement de l’avenir de notre écosystème et font main basse sur nos richesses.
On a raison de s’indigner, on a raison d’occuper Montréal, c’est le Québec tout entier qu’il faudrait occuper !
Alors il faut se battre, rassembler nos forces, construire des coalitions, unifier les syndicats. Mais tout cela sera toujours à refaire si on ne bâtit pas un parti qui permettra d’étendre cette lutte au niveau politique et qui chassera ceux qui nous considèrent comme une marchandise qu’on peut évaluer ou dévaluer, monnayer, sous-peser, mettre à pied au gré de leurs besoins financiers sans limites. S’il y a une réalité que le mouvement d’occupation a su démontrer c’est qu’on est 99% et on ne contrôle rien ou à peine.
Des mouvements de résistance se développent, le mouvement des indignés en Espagne a gagné l’Europe, le printemps arabe a été une source d’inspiration qui nous fait comprendre qu’en politique la situation est imprévisible et dépend avant tout de la mobilisation de la population. Il faut poursuivre la lutte. Ces mouvements ont été suivis par les mouvements d’Occupation aux États-Unis, au Canada et au Québec.
Alors avec Québec Solidaire, je veux me joindre à cette lutte et la poursuivre au niveau politique pour que nous les 99% soyons les maîtres de notre destinée.