Or, c’est connu, la balance commerciale du Québec est grandement déficitaire principalement en raison des achats de combustibles fossiles, et les secteurs des technologies vertes et de l’électrification des transports présentent donc des opportunités économiques très intéressantes.
Alors que le gouvernement du Québec a annoncé le dépôt prochain de son Plan pour une Économie Verte, nous affirmons aujourd’hui qu’il est impératif que celui-ci favorise véritablement une relance verte et juste, en respectant l’environnement et en favorisant la création d’emplois durables et de qualité. D’ailleurs, une très grande majorité des Québécois.es s’accordent sur le fait que la relance économique doit prioriser la lutte contre la crise climatique et une meilleure protection de l’environnement.
Plusieurs grands chantiers seront nécessaires pour atteindre nos objectifs de réduction d’émissions de GES d’ici 2030 et la majorité d’entre eux demanderont des efforts considérables. Par exemple, des efforts importants seront nécessaires au niveau de l’aménagement du territoire, de la mobilité durable (transports actifs et transports collectifs), de l’alimentation et de la rénovation des bâtiments.
Il reste qu’une très grande partie de l’objectif de réduction des émissions de GES devra se réaliser en réduisant de façon significative le nombre de véhicules polluants sur les routes et en soutenant l’électrification des transports. Malheureusement, nos lois et programmes connexes actuels à cet égard ne sont pas assez ambitieux et ne permettent pas d’assurer que les manufacturiers répondent rapidement aux demandes des client.es ni d’atteindre la cible du gouvernement québécois d’un million et demi de véhicules électriques vendus d’ici 2030.
Des changements concrets à la Loi Zéro Émission dès maintenant !
Pour atteindre cette cible, le Québec peut s’inspirer des nombreux pays qui ont une avance considérable dans ces domaines. Une mise à jour ambitieuse est nécessaire à la « Loi Zéro Émission » et aux mesures des programmes connexes pour accélérer l’électrification des transports et pour décourager l’achat de véhicules polluants. Sur cela aussi, les Québécois.es sont d’accord, selon de récents sondages sur les mesures d’éco-fiscalité.
Nous demandons donc que :
1) la Loi Zéro Émission soit modifiée afin d’inclure des cibles beaucoup plus contraignantes pour 2022-2025, et d’établir des cibles jusqu’en 2030, dans le but de forcer les constructeurs à offrir beaucoup plus de véhicules 100% électriques et hybrides rechargeables ;
2) soient instaurées/bonifiées des incitatifs/pénalités, fiscalement neutres et augmentant chaque année, pour les particuliers et les entreprises, et pour tous les types de véhicules (transports en commun, personnels et commerciaux, légers et lourds) ;
3) la vente de véhicules à essence légers soit interdite à partir de 2030 (et ultérieurement pour les véhicules lourds) ;
4) le Code du bâtiment soit mis à jour, afin d’exiger des infrastructures de recharge dans les nouveaux bâtiments résidentiels de plus de quatre unités.
Ces changements permettraient de sauver des vies, d’enrichir le Québec et de lutter contre les changements climatiques et sont donc très avantageux pour le Québec !
a) Sauver des vies : en réduisant notre pollution atmosphérique de façon significative d’ici 2030, nous pourrions sauver des milliers de vies au Québec puisque, selon Santé Canada, la pollution atmosphérique cause plus de 14 000 morts prématurées par année (au Canada).
b) Enrichir le Québec : continuer de carburer aux énergies fossiles nous coûte cher. En plus du déficit commercial, la pollution atmosphérique entraîne des impacts sanitaires évalués à plus de 100 milliards de dollars chaque année au pays. Soutenir de façon significative le secteur des transports électriques du Québec pourrait nous rapporter gros en permettant d’utiliser les surplus d’électricité propre d’Hydro-Québec et en permettant de réaliser le potentiel énorme de création d’emplois de qualité que représentent ces secteurs d’avenir, comme l’événement Relance #VÉconomie l’a clairement démontré en juin dernier !
c) Lutter contre les changements climatiques : nos propositions contribueraient à réduire, à terme, nos émissions de près de 30 millions de tonnes de CO2 chaque année, alors que le Québec en émet plus de 75 millions de tonnes, dont 43% proviennent du secteur des transports.
Les propositions que nous mettons de l’avant dans cette lettre sont cruciales et sont supportées par de nombreuses organisations au Québec. Les chantiers de la Déclaration d’Urgence Climatique, qui a été signée par plus de 400 municipalités québécoises, en font la promotion, tout comme le Front commun pour la transition énergétique.
Ensemble, faisons comprendre au gouvernement québécois l’importance de mettre en place un plan de relance ambitieux qui respecte l’environnement, qui favorise la création d’emplois durables et de qualité, et qui donne une grande place à la transition énergétique !
Si vous soutenez ces demandes, faites comme nous, André Bélisle et Jocelyne Lachapelle de l’AQLPA, Simon-Pierre Rioux de l’AVEQ, Michel Jetté et Jacques Benoit de GMob (GroupMobilisation), Louise Sabourin de la Déclaration D’Urgence Climatique (DUC) et plusieurs autres et signez la pétition en utilisant le lien ci-dessous et partagez-la avec tous vos contacts !
Pour voir la version complète de cette lettre/pétition (qui inclut aussi les multiples références et sources d’information), utiliser le lien suivant :
https://www.change.org/p/benoit-charrette-ministre-de-l-environnement-du-qu%C3%A9bec-pour-des-mesures-ambitieuses-de-r%C3%A9duction-du-nombre-de-v%C3%A9hicules-polluants-sur-les-routes
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