Le Québec vient donc de devenir plus riche d’au moins six milliards de dollars (additionnez le montant de la dette d’Énergie NB et les dépassements de coûts de la centrale nucléaire Pointe-Lepreau), sans compter qu’on se débarrasse de l’inquiétude immense qu’aurait causée la gestion des deux mille tonnes de déchets radioactifs d’une centrale dont on ne sait combien de temps elle réussira à fonctionner SI JAMAIS on réussit à la réparer…
Un peu de courage, messieurs Charest et Vandal, imitez l’Ontario qui va démanteler plusieurs de ses CANDU et abandonnez aussi la reconstruction aléatoire de Gentilly 2 et le Québec aura gagné un autre six milliards de dollars (coûts minimaux estimés de reconstruction mentionnés dans l’étude du professeur de l’Université Laval et PhD en physique nucléaire M. Duguay, auxquels on aura ajouté le prix d’une gestion minimale des déchets nucléaires déjà produits).
Mais ce n’est qu’avec l’adoption d’un moratoire sur l’exploitation éventuelle de mines d’uranium, que les Artistes pour la Paix tairont leurs inquiétudes mortelles à propos du nucléaire civil, antichambre du nucléaire militaire. Quant à ce dernier, le gouvernement canadien reste sourd à toutes nos suggestions et même aux admonestations exprimées ce matin dans le Globe & Mail par Ed Broadbent, Jean Chrétien, Joe Clark et Lloyd Axworthy, en accord avec notre sentiment souhaité de PAIX INTERNATIONALE !
Pierre Jasmin
Président des Artistes pour la Paix