Depuis le 5 juin dernier, les résidents de Port-Daniel-Gascons sont incommodés par des épisodes de pluie de poussière collante liée aux activités de la cimenterie McInnis. Pour la députée solidaire, qui rappelle qu’une part importante de la cimenterie est détenue par l’État québécois, le gouvernement doit hausser le ton et demander des comptes à l’entreprise, notamment de rendre publics ses résultats d’échantillonnages comme le demandent plusieurs regroupements locaux de citoyens depuis 2018.
« Les Québécois ont investi collectivement plus de 800 millions $ dans la cimenterie de Port-Daniel-Gascons. Pourquoi le gouvernement n’utilise-t-il pas ce levier pour obliger la compagnie à faire preuve de transparence et à mieux protéger la santé des Gaspésiens ? Après tous ces investissements, la moindre des choses, c’est que le gouvernement ait son mot à dire sur les agissements de l’entreprise. Les Port-Danièlois ont le droit de savoir à quels risques ils ont été exposés », martèle la députée de Mercier.
Mme Ghazal souhaite que le gouvernement et l’entreprise s’engagent à donner toutes les informations pertinentes quant à l’impact possible sur la santé des citoyens et travailleurs. Elle demande également à la cimenterie McInnis d’apporter des correctifs rapides afin qu’une telle situation ne se reproduise plus.
« On l’a vu à Rouyn-Noranda et à Montréal-Est avec l’arsenic, on l’a vu dans Limoilou avec la poussière rouge du port de Québec : les industries polluantes n’ont pas seulement un impact sur notre environnement, elles affectent aussi la qualité de vie des gens autour. La cimenterie de Port-Daniel, c’est l’un des plus grands émetteurs de GES au Québec. Ce n’est pas le genre de développement économique que les Québécois souhaitent faire pour l’avenir. Ils veulent des projets qui prennent en compte la santé de la planète, mais aussi celle de la population », conclut Ruba Ghazal.
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