Reconnu par l’ONU en 1975, le travail non rémunéré a connu des sommets vertigineux depuis le début de la pandémie. Tel que souligné par le Conseil du statut de la femme, la crise sanitaire a fourni un portrait criant des enjeux au travail du care et, plus largement, des emplois à prédominance féminine. Les pertes d’emploi et le manque de places en services de garde ont ramené les femmes dans la sphère privée, constituant un recul sur le plan de l’égalité. Le sondage de la Coalition pour la conciliation famille-travail-études est sans équivoques : 9 répondant·e·s sur 10 ont subi des impacts au niveau de la conciliation famille-travail-études. « À quand une reconnaissance officielle de tout ce travail invisible majoritairement effectué par les femmes et pourtant essentiel à la société ? » questionne Lise Courteau, présidente de l’Afeas.
Selon une étude de Statistique Canada (2019), la valeur économique du travail ménager non rémunéré se situe entre 516,9 et 860,2 milliards de dollars, ce qui représente entre 25,2 % et 37,2 % du PIB, soit un pourcentage supérieur à la contribution de tous les sous-secteurs de la fabrication, du commerce de gros et du commerce de détail combinés. « La valorisation du travail invisible sont des enjeux centraux pour l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes. Sans cette reconnaissance sociale, politique et économique, le travail non rémunéré accentue la pauvreté des femmes tout au long de leur vie. » martèle Lise Courteau, en ajoutant que les gouvernements doivent s’assurer que la relance post-pandémique favorise l’égalité pour toutes et tous.
Lien connexe : Le manifeste pour la valorisation du travail invisible présenté par l’Afeas et ses partenaires du Comité inter-associations pour la valorisation du travail invisible
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