Par-dessus le marché ! s’inscrit dans ce mouvement collectif de réflexion critique sur le capitalisme. Issus en partie des mobilisations ayant précédé le sommet du G20 à Toronto, en 2010, les textes de ce recueil décryptent
les multiples facettes des rapports socioéconomiques de domination et d’exploitation. Ils touchent à des sujets aussi variés que le mouvement Occupy, la financiarisation du capitalisme, la place du poète sur la scène du
slam montréalais, l’exploitation économique des femmes ou la pensée de l’historien marxiste Karl Polanyi.
Suite à un travail de terrain, le sociologue Marcos Ancelovici explique que le slogan adopté par les indignéEs de l’Amérique du Nord, « Nous sommes les 99 % », bien qu’il soit extrêmement efficace et mobilisateur, fait en réalité l’impasse sur la question des classes sociales au sein de nos sociétés. Une déconstruction intelligente d’un phénomène nouveau.
De son côté, Francis Dupuis-Déri expose le dilemme des anarchistes d’aujourd’hui relativement au démantèlement de l’État-providence. Si les anarchistes sont contre l’autorité de l’État, comment réagir face aux assauts
répétés du néolibéralisme dans les services sociaux prodigués par les gouvernements ?
L’histoire s’écrit tous les jours. Aujourd’hui semble souffler un vent de révolte et d’indignation pour déconstruire ce système capitaliste et penser les nouveaux possible. Cet ouvrage collectif peut nous accompagner sur ces
chemins cahoteux mais ô combien stimulants...
Les textes suivants sont rassemblés dans cet ouvrage : la pensée de l’historien marxiste Karl Polanyi (Martin Petitclerc), le surendettement des salariés dans le capitalisme avancé (Éric Pineault), la notion de classes sociales à l’intérieur du mouvement Occupy (Marcos Ancelovici), les liens entre l’État russe et les oligarques (David Mandel), les anarchistes face au rôle économique de l’État (Francis Dupuis-Déri), le patriarcat comme système
d’exploitation économique des femmes (Mélissa Blais et Isabelle Courcy), le capitalisme et la culture dans l’oeuvre de Raymond Williams (Anouk Bélanger) et le dévoilement de la logique capitaliste chez les poètes de la
scène slam montréalaise (Luc Bonenfant).