Qu’à cela ne tienne, le tracé est établi et les objectifs du projet ne changeront pas. Le mémoire de la Fondation Rivières remis au BAPE énonce tous les principes du développement durable qui ne sont pas respectés. Il identifie les 67 rivières franchies, en plus du fleuve, et identifie les 28 municipalités où des prises d’eau potable sont menacées. Ces prises d’eau desservent elles-mêmes plusieurs autres municipalités.
Conclusion
Le projet aurait des conséquences environnementales très importantes à l’égard des changements climatiques et comporte des dommages importants à des milieux naturels. Tôt ou tard, il causerait une pollution pétrolière affectant l’approvisionnement en eau de centaines, de milliers, voire de millions de personnes. Or, les prescriptions de la Loi sur le développement durable indiquent que la préservation de la nature constitue une composante incontournable. La Loi exige que l’on pose un regard critique sur notre mode de développement.
On doit reléguer et remplacer ce qui porte atteinte à l’environnement et conduit la majorité dans la pauvreté. Le développement durable est issu de cette idée que tout ne peut pas continuer comme avant et qu’il faut prendre des orientations qui permettent de préserver les milieux qui permettent la vie. Il faut remédier aux insuffisances d’un modèle de développement axé sur la seule croissance économique comme le projet à l’étude.
Ce projet ne répond qu’au besoin économique d’un petit groupe d’industries privilégiées. Le réel et urgent besoin de l’humanité présentement est de maintenir la qualité des eaux, de l’intégrité de l’environnement, de préserver les écosystèmes, d’assurer l’équité sociale entre tous les citoyens de toutes les régions du pays, et d’opter pour des méthodes efficaces et non dommageables d’améliorer l’économie.
Le gouvernement doit s’appuyer sur une expertise de pointe pour évaluer les méthodes de construction et les matériaux proposés par le promoteur. Le mandat attribué à l’École Polytechnique va dans ce sens, mais il demeure insuffisant. Il appert nécessaire qu’une expertise au sein du gouvernement soit assurée. Le projet à l’étude ne répond pas aux exigences de la Loi québécoise et doit être refusé.
L’intégral du mémoire de la Fondation