Voici ci-dessous une critique socialiste de « la guerre pour la civilisation » menée par les puissances impériales européennes en 1914-1918. C’est un article écrit par l’Irlandais James Connolly en octobre 1915. Il ne manque pas d’entrer en résonance avec notre époque et ses « guerres humanitaires », ses « guerres éthiques » et ses « guerres de civilisation ». A l’heure des commémorations officielles de la Première Guerre mondiale où le « plus jamais ça » convenu et rétrospectif sature l’espace public tout en déréalisant celles autour d’un culte séculier des morts, les lignes tranchantes de James Connolly offrent une voie pour la construction d’une mémoire critique de 1914-1918. Le commentaire critique qui suit l’article traduit de l’anglais présente et contextualise dans un premier temps ce texte politique pour ensuite, dans un deuxième temps, le mettre en relation avec les dynamiques propres aux guerres civilisatrices de nos jours.
Une guerre pour la civilisation
Par James Connolly
Source : Workers’ Republic, 30 octobre 1915. Article reproduit dans James Connolly : Selected Writings, éd. Peter Berresford Ellis, Penguin Books, 1973, p. 214-217. Texte d’origine également disponible en ligne : James Connolly Internet Archive, https://www.marxists.org/archive/connolly/1915/10/wrfrcvl.htm
« On entend et on lit beaucoup maintenant à propos d’une guerre pour la civilisation. D’une certaine manière, vague et mal définie, on est amenés à croire que les grands empires d’Europe ont soudainement été saisis d’un désir chevaleresque de redresser les torts de l’espère humaine, et sont partis gaiement en guerre, donnant leurs sang le plus noble et mesures les plus grandes à la tâche de l’avancement de la cause de la civilisation.
Cela semble irréel, mais cela peut être possible. Les grandes émotions s’emparent parfois des individus les plus froids et calculateurs. De la même manière, de grandes émotions s’emparent de communautés d’hommes et de femmes dans leur ensemble, et des peuples sont devenus fous, comme lors des croisades, à propos de questions qui n’avaient fait l’objet d’aucun calcul égoïste.
Mais dans de tels cas, les grandes émotions se sont manifesté au moins d’une manière appropriée. Leurs actions sous l’influence des grandes émotions avaient une relation à la cause ou l’idéal pour lequel ils se battaient ostensiblement.
Dans le cas de la guerre de civilisation toutefois, on cherche en vain pour toute action qui en soi porte la marque de la civilisation. Dans notre estime, la civilisation signifie l’ascendant du travail et des arts de l’industrie sur le règne de la violence et du pillage. La civilisation signifie la conquête par la loi ordonnée et la discussion paisible des forces du mal, elle signifie l’exaltation de ceux dont la force est seulement dans la vertu de leur cause sur ceux dont le pouvoir est gagné par la prise impitoyable de la domination fondée sur la force.
La civilisation évoque forcément le dépassement graduel du règne du hasard et de la confusion par les forces de l’ordre et de la prévision attentive de l’avenir ; elle signifie le nivellement vers le haut des classes et l’initiation du peuple à la connaissance et la jouissance de tout ce qui tend à adoucir les difficultés naturelles de la vie et à rendre cette vie raffinée et belle.
Mais la guerre pour la civilisation n’a fait aucune de ces choses – n’aspire à faire aucune de ces choses. C’est avant tout une guerre contre une nation dont le principal crime est qu’elle refuse d’accepter une position de dépendance, mais insiste plutôt pour organiser ses forces afin que son peuple puisse coopérer avec la nature dans l’acquisition de l’indépendance de leurs vies à l’égard du hasard, et de l’indépendance à l’égard du bon vouloir des autres.
La guerre pour la civilisation est une guerre contre une nation qui insiste sur l’organisation de son intellect pour produire le plus élevé et le meilleur en science, en art, en musique, en industrie, et qui insiste d’autant plus sur la coordination et la mise en réseau de tout cela que le résultat final devra être une nation d’hommes et de femmes parfaitement éduqués.
Dans le passé la civilisation a été un héritage profitant à quelques-uns sur la base de la brutalisation de la vaste multitude ; cette nation vise une civilisation de l’ensemble reposant sur l’ensemble, et seulement rendue possible par la coopération éduquée d’un ensemble éduqué.
Cette guerre pour la civilisation est livrée par une nation comme la Russie, qui a la plus grande proportion d’illettrés de toutes les puissances européennes et qui s’efforce assidûment d’empêcher l’éducation là où c’est possible, et de l’empoisonner là où son interdiction est impossible.
La guerre pour la civilisation est livrée par une nation comme la Grande-Bretagne qui tient en servitude un sixième de l’espèce humaine, et tient comme une doctrine cardinale de sa foi qu’aucune de ses races assujetties puisse, sous peine d’emprisonnement et de mort, rêver de gouverner leurs propres territoires. Une nation qui croit que toutes les races sont sujettes à l’achat, et qui brandit comme perfidie l’acte de toute nation qui, comme la Bulgarie, choisit d’apporter ses marchandises et ses armes à tout autre marché que le britannique.
Cette guerre pour la civilisation au nom de la neutralité et des petites nationalités envahit la Perse et la Grèce, et au nom des intérêts du commerce s’empare des cargaisons de bateaux neutres, et exhibe son mépris des pavillons neutres.
A nom de la liberté face au militarisme, elle établit la loi martiale en Irlande, se battant pour le progrès elle abolit le jugement par jury et faisant la guerre pour le gouvernement éclairé elle piétine la liberté de la presse sous le talon d’un despote militaire.
Est-ce un hasard curieux par la suite que cette guerre particulière pour la civilisation ne soulève aucun enthousiasme dans les rangs des masses laborieuses de la nation irlandaise ?
La civilisation ne peut pas être construite sur des esclaves ; la civilisation ne peut être préservée si les producteurs s’enfoncent dans la misère ; la civilisation est perdue si ceux dont le travail la rend possible partagent si peu de ses fruits que sa chute peut laisser leur condition sans détérioration plus grande que sa sauvegarde.
Les travailleurs sont tout en bas de la société civilisée. Ce que la civilisation peut tolérer, c’est qu’ils devraient pousser vers le haut de leur pauvreté et misère jusqu’à ce qu’ils émergent dans la lumière éclatante de la liberté. Lorsque les fruits de la civilisation, créés par tous, font l’objet d’une jouissance commune par tous, alors la civilisation est sauvegardée. Pas avant.
Depuis le début de cette guerre européenne, les travailleurs dans leur ensemble n’ont pas cessé de s’enfoncer. Ce n’est pas seulement qu’ils ont perdu en aisance – ont perdu une certaine qualité de nourriture et de vêtement en raison de l’augmentation des prix – mais ils ont perdu en grande partie, en Grande-Bretagne du moins, tous ces droits chèrement conquis d’association et de liberté d’action, dont la possession était la fondation sur laquelle ils espéraient construire la liberté plus grande de l’avenir.
De citoyens avec des droits, les travailleurs étaient conduits et trahis dans la position d’esclaves avec des devoirs. Certains d’entre eux ont peut-être été des esclaves bien payés, mais l’esclavage n’est pas mesuré par la quantité d’avoine dans l’auge à laquelle l’esclave est attaché. Il est mesuré par la perte de contrôle des conditions dans lesquelles il travaille.
Nous, ici en Irlande, particulièrement ceux qui suivent l’exemple du Syndicat irlandais des Transports et des Travailleurs généraux [Irish Transport and General Workers’ Union], avons bataillé pour préserver ces droits que les autres ont cédés ; nous nous sommes battus pour maintenir nos niveaux de vie, pour forcer vers le haut nos salaires, pour améliorer nos conditions.
Dans cette mesure nous avons vraiment été engagés dans une guerre pour la civilisation. Chaque victoire que nous avons gagnée est partie accroître la sécurité de la vie au sein de notre classe, est partie pour mettre du pain sur les tables, du charbon dans les foyers, des vêtements sur le dos de ceux à qui la nourriture et la chaleur et les vêtements sont des choses toujours urgentes.
Certains de notre classe ont combattu en Flandre et dans les Dardanelles ; la plus grande de leurs réalisations à eux tous réunis ne pèsera que l’équivalent d’une plume dans la balance du bien comparée aux réalisations de ceux qui restés à la maison se sont battus pour sauvegarder les droits de la classe ouvrière contre l’invasion. Dans l’avenir, on se souviendra du carnaval du meurtre sur le continent comme un cauchemar. Il n’aura pas le moindre effet pour décider pour de bon du sort de nos maisons, de nos salaires, de nos heures, de nos conditions. Mais les victoires du mouvement ouvrier en Irlande sera comme des prises stables et fermes, dans la marche ascendante de notre classe à la plénitude et la jouissance de tout ce que le travail crée, et ce que la société organisée peut offrir.
Vraiment, le mouvement ouvrier seul livre aujourd’hui la vraie guerre pour la civilisation.
Pionnier socialiste et martyr
S’il est connu comme l’un des héros de la lutte de libération nationale de l’Irlande, force est de constater que James Connolly (1868-1916) ne fait pas aujourd’hui partie des penseurs « classiques » des militants de gauche dans le monde francophone. Ni les Nouveaux cahiers du socialisme, ni Contretemps n’affichent de résultats lorsqu’on y effectue une recherche sur « James Connolly », alors qu’il affiche une centaine de résultats dans la New Left Review, et qu’il est présent sur ZNet. Pourtant, de son vivant, ses pamphlets, ses articles et ses livres étaient lus par les militants socialistes et syndicalistes des deux côtés de l’Atlantique et de la Manche, et jusqu’en Australie. Un exemple révélateur de son audience internationale est le fait qu’il ait été lu et admiré par Lénine et Trotsky.
Né dans un slum d’Edimbourg en 1868, d’un père immigré irlandais, Connolly fait partie de ces hommes autodidactes de la classe ouvrière qui sont sortis de la misère et l’ignorance grâce au développement du mouvement ouvrier et à leur sens aigu de la débrouillardise. Il commence à travailler à 10 ans, avant de s’enrôler dans un régiment britannique à Liverpool en 1882. C’est là où il devient politiquement conscient de la « question irlandaise ». Militant socialiste en Ecosse en 1892, puis en Irlande en 1896, il est par la suite fortement impliqué dans le mouvement syndical irlandais de Dublin.
En 1903, Connolly émigre aux Etats-Unis. Son parcours outre-Atlantique le met au contact des fondateurs du syndicalisme révolutionnaire comme Daniel de Leon et les fondateurs des « Wobblies » (International Workers of the World – IWW) mais aussi du socialisme révolutionnaire d’Eugene Debs. Il continue de militer et d’écrire articles et pamphlets socialistes en dépit des emplois précaires qu’il occupe pour subvenir aux besoins de sa famille de six enfants. Membre fondateur des IWW, il retourne à Dublin en 1910 à la tête du Parti socialiste d’Irlande (Socialist Party of Ireland). Critique radical de la guerre impérialiste dès août 1914, il deviendra par la suite l’un des dirigeant de la révolte de Pâques 1916. C’est alors que blessé de l’action, il est fait prisonnier, traduit devant une cour martiale, avant d’être attaché à une chaise et fusillé le 12 mai 1916 par un peloton d’exécution de soldats britanniques. Connolly devient ainsi, à quarante-huit ans, martyr socialiste international et irlandais.
Œuvres
Figure singulière dans le socialisme révolutionnaire d’avant 1914, l’œuvre de Connolly cherche à faire la synthèse du marxisme, du catholicisme et du nationalisme irlandais. Combat politique et luttes de classe syndicales ne s’opposent pas mais se nourrissent l’un de l’autre dans sa pensée stratégique, tout comme la libération nationale et le socialisme. Ces thèmes sont développés dans plusieurs ouvrages d’avant-guerre qui connaissent un succès éditorial : Socialism made easy (1909), Labour, Nationality and Religion (1910), Labour in Irish History (1910) et The Reconquest of Ireland (1915).
Connolly était également un « publiciste » à la tête du journal Workers’ Republic (La République des Travailleurs) : il en était le gérant, l’éditeur, le contributeur, le correcteur et l’imprimeur. Il avait lancé ce journal en 1898 grâce au don de 50£ du dirigeant de l’Independant Labour Party (ILP), Keir Hardie, un ancien mineur écossais. L’audience du Workers’ Republic était très restreinte à ses débuts, se cantonnant aux cercles syndicaux militants de Dublin. Mais cette audience allait s’élargir massivement au cours des années 1912-1913 en raison des luttes ouvrières profondes en Irlande et plus particulièrement à Dublin.
Contexte
L’article « Une guerre pour la civilisation » intervient dans un contexte spécifique marqué à la fois par la Première Guerre mondiale et par les débuts d’une guerre civile en Irlande.
Depuis les débuts de la guerre en Europe en août 1914, intellectuels, savants, scientifiques et socialistes participent sous la direction de leurs gouvernements respectifs à la mobilisation idéologique de l’arrière dans l’effort de guerre. Le grand sociologue allemand Max Weber écrit dans sa correspondance que « Cette guerre est grande et merveilleuse » alors qu’Henri Bergson, le philosophe français, soutient à l’Académie des sciences morales et politiques, en 1914, que la « lutte engagée contre l’Allemagne est la lutte même de la civilisation à la barbarie ».Le socialiste français Edouard Vaillant résumera le ralliement politique des socialistes à l’union sacrée le 2 août 1914 suivant une formule fondée sur l’idée d’une guerre défensive contre l’agresseur : « Pour la Patrie, pour la République, pour l’Internationale ».
Dans cette mobilisation idéologique derrière le drapeau national, l’opposition civilisation/barbarie est sans cesse employée par les belligérants pour justifier leur effort de guerre contre un ennemi inhumain. Le manifeste de la conférence socialiste de Zimmerwald (septembre 1915) emploie aussi la notion de civilisation mais à des fins critiques : « L’Europe est devenue un gigantesque abattoir d’hommes. Toute la civilisation créée par le travail de plusieurs générations est vouée à l’anéantissement. La barbarie la plus sauvage triomphe aujourd’hui de tout ce qui, jusqu’à présent, faisait l’orgueil de l’humanité. » La « civilisation » des zimmerwaldiens a sans doute inspiré la critique de Connolly de la « guerre pour la civilisation » des puissances impériales européennes. Nous savons qu’il maîtrisait plusieurs langues étrangères (français, italien, allemand) et qu’il se tenait au courant des publications socialistes révolutionnaires, notamment pour en traduire des articles pour la presse révolutionnaire irlandaise. Dans son article du 30 octobre 1915, Connolly détourne de la même manière la « civilisation » de la rhétorique dominante pour la retourner contre les puissances impérialistes. Car le fondement de la civilisation humaine n’est autre que le travail des classes exploitées, exclues de l’exercice du pouvoir et méprisées par l’opinion bourgeoise, ainsi que le travail des peuples colonisés déclarés « inférieurs ». De même, les articles sur la guerre impérialiste publiés par Connolly montrent tout au long des années 1914-1916 sans ambiguïté son attachement aux résolutions d’avant-guerre de l’Internationale socialiste contre la guerre – en dépit de l’échec de l’Internationale à prévenir la guerre – tout comme son attachement à l’idée que la guerre serait le signal de la révolution sociale à venir.
C’est donc autour des classes exploitées et opprimées que Connolly organise son plaidoyer en faveur de la civilisation contre la rhétorique impériale qui dévoie la notion de civilisation pour justifier la guerre impérialiste. Cela tient notamment à sa culture théorique marxiste. Mais cest aussi dû à son expérience directe des années 1913-16 en Irlande, car depuis le « grand lock-out de Dublin » en 1913, un climat de révolution sociale s’y installe progressivement. A la fin septembre 1913 environ 25 000 travailleurs dublinois sont sans travail en raison d’un lock-out patronal, mené par Martin Murphy de la Fédération des employeurs pour anéantir l’influence de l’Irish Transport and General Workers Union (ITGWU). Les travailleurs dublinois doivent soit renoncer à leur affiliation à ce syndicat ouvrier, soit accepter d’être licenciés par leur employeur. La cible des employeurs est évidemment l’orientation de lutte de classe de ce syndicat dirigé vaillamment par Jim Larkin, puis par James Connolly, et puisant dans les pratiques militantes du syndicalisme industriel révolutionnaire.
Face aux attaques policières et aux violences de brutes embauchés par le patronat, Connolly met sur pied une milice ouvrière pour assurer la défense des travailleurs. C’est ainsi qu’en octobre 1913 naît l’Irish Citizen Army. Au-delà de son objectif immédiat, Connolly voyait dans cette milice le noyau d’une armée de libération sociale/nationale destinée à renverser la domination britannique et établir une république socialiste indépendante. Dès le 8 août 1914, Connolly écrit dans l’Irish Worker que l’Irlande doit saisir l’opportunité de la guerre impérialiste pour se soulever pour arracher l’indépendance nationale et, ce faisant, allumer l’étincelle de la révolution sociale en Europe. Il consacre la majeure partie de l’année 1915 à une étude de l’art de l’insurrection armée, contenue dans son livre Revolutionary Warfare (1915), en partant des expériences révolutionnaires et des conflits des années 1848-1905.
Guerres pour la civilisation aujourd’hui
Les guerres du XXe siècle nous ont habitués à la rhétorique de la guerre pour la civilisation. Aujourd’hui, c’est au tour de la « guerre contre le terrorisme » et des guerres « humanitaires » de mobiliser ce discours politique.
En voici deux exemples contemporains, l’un du néoconservateur George W. Bush, l’autre premier ministre « socialiste » français, Manuel Valls.
« Notre guerre contre la terreur commence par Al-Qaida, mais elle ne se termine pas là. Elle ne se terminera que lorsque chaque groupe terroriste capable de frapper à l’échelle mondiale aura été repéré, arrêté et vaincu (…). Elle pourra comprendre des frappes spectaculaires diffusées à la télé, et des opérations secrètes, secrètes jusque dans leur succès (…). Nous poursuivrons les nations qui assurent une aide ou un asile au terrorisme. Chaque pays, dans chaque région, doit maintenant prendre une décision. Ou bien vous êtes avec nous, ou bien vous êtes avec les terroristes (…). C’est une lutte de civilisation. » (George W. Bush, discours du 20 septembre 2001, retranscrit et traduit dans Le Monde du 30 septembre 2001).
« Nous ne pouvons pas perdre cette guerre [contre le terrorisme] parce que c’est au fond une guerre de civilisation. C’est notre société, notre civilisation, nos valeurs que nous défendons. » (Manuel Valls lors de l’émission « Le Grand Rendez-vous » d’Europe 1 – Le Monde – iTélé, le 28 janvier 2015).
Difficile de s’opposer à de telles guerres contre un ennemi absolu. La méthode de Connolly ouvre une voie politique alternative. Sa critique matérialiste des guerres impérialistes se drapant de la rhétorique civilisatrice, sa conception marxiste des fondements de la civilisation humaine ainsi que la centralité de la lutte des classes pour la survie et le progrès de la civilisation humaine sont donc des voies stratégiques pour les gauches aujourd’hui confrontées aux guerres impériales du XXIe siècle et leurs contrecoups chez nous.
Légende de l’image : statue de James Connolly au centre-ville de Dublin, août 2006. Source : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:James_Connolly_-_Dublin_statue.JPG