À lire dans le quotidien Le Soleil.
Puisque le Conseil du trésor et la Sépaq ont un "cadre financier" à respecter, se pose au moins une première petite question : "Où donc est la libre négociation des salaires quand le Conseil du trésor et les autres membres de la partie patronale clament haut et fort qu’ils ont un "cadre financier" ? Cadre financier à respecter de surcroît. Je rappelle ici que c’est la connaissance de ce fameux "cadre financier" du gouvernement du Québec en 1968 (oui vous avez bien lu 1968) qui a indigné et soulevé l’ire de Marcel Pepin. Ce cadre financier "accepté" par la direction syndicale du Syndicat de la fonction publique du Québec en 1968, a amené Marcel Pepin à proposer rien de moins que la formation du premier Front commun syndical dans les secteurs public et parapublic au Québec il y a bientôt cinquante ans.
Le gouvernement sait au moins depuis deux ans où il veut aboutir dans ses négociations dans les secteurs public et parapublic. La grande question que nous avons devant nous en ce moment est la suivante : Le gouvernement va-t-il vouloir dévoiler en entier, à ce moment-ci (avec les salariéEs syndiquéEs de la SEPAQ), les limites des augmentations qu’il est prêt à accorder aux autres salariéEs syndiquéEs des secteurs public et parapublic ou va-t-il laisser traîner en longueur ces négociations, avec ce petit groupe, jusqu’au « règlement » avec l’ensemble de son personnel syndiqué ? Pour la partie patronale et le Conseil du trésor, l’enjeu est le suivant : « Trouver un moyen quelconque pour « traficoter » (ou « manigancer ») un semblant de règlement qui provoque l’adhésion d’une majorité de membres. Règlement qui ne dépasse pas les limites du « cadre » financier ». Comment dirais-je, la vie c’est souvent un rapport entre « Illusion et réalité ».
Yvan Perrier
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