« La ministre dit que sa nouvelle offre tient compte de l’inflation, mais sur quelle planète vit-elle ? Ce qu’on retient, c’est qu’elle se moque du personnel de l’État. On passe de 9 % sur 5 ans à 10,3 % sur 5 ans, ça ne tient compte de rien du tout. Comment peut-elle nous faire une offre pareille alors qu’elle vient de recevoir une augmentation de 30 % et qu’elle a offert 21 % sur cinq ans aux policiers de la Sûreté du Québec ? », s’indigne Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.
Cette nouvelle offre ne permet en aucun cas le rattrapage nécessaire avec les travailleuses et travailleurs des autres secteurs publics. Rappelons que selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), les écarts de rémunération sont de près de 15 % avec les autres services publics (gouvernement fédéral, entreprises publiques, municipalités et universités) et de 9 % avec le secteur privé.
Contrairement à la croyance populaire, les avantages sociaux ne compensent pas. À ce chapitre, le personnel professionnel de l’État se retrouve à peine au même niveau que le secteur privé. « Il faut arrêter de s’imaginer que le personnel de l’État québécois bénéficie de conditions en or, ce n’est pas du tout le cas, insiste M. Bouvrette. La contribution de l’employeur aux assurances collectives ne représente même pas l’équivalent des taxes alors que bien souvent, c’est lui qui rend son personnel malade. C’est insultant ! »
Le SPGQ salue le recul de la ministre quant aux modifications du régime de retraite demandées par le gouvernement, mais c’est loin d’être suffisant pour en venir à une entente.
Dès jeudi, le SPGQ va consulter ses instances en vue d’une intensification des moyens de pression. Déjà, le personnel professionnel des collèges représenté par le SPGQ a voté vendredi en faveur de moyens de pression pouvant mener jusqu’à une grève générale illimitée.
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