Le gouvernement dit vouloir faire avancer les choses avec ce dépôt, mais c’est un rendez-vous raté. Depuis des mois, la FAE négocie de bonne foi dans l’espoir de trouver un accord qui permettrait enfin de répondre aux préoccupations des enseignantes et enseignants. Après presque un an de négociation, la FAE s’attendait à quelque chose de moins insultant ! Les élèves du Québec ainsi que leurs enseignantes et enseignants méritent beaucoup mieux.
Depuis plusieurs années, la FAE déplore que les salaires de ses membres traînent de la patte en regard avec la moyenne canadienne et demande un rattrapage pour rejoindre cette moyenne. Les demandes faites par la FAE au cours de la négociation actuelle incluent également un mécanisme de maintien du pouvoir d’achat, rattachant les hausses salariales à l’indice des prix à la consommation (IPC) afin d’éviter un appauvrissement du personnel enseignant. L’offre reçue ce matin ne prend aucunement en considération ces deux demandes, offrant une maigre bonification de moins d’un pourcent et demi.
La FAE rappelle que c’est le jeudi 2 novembre qu’elle présentera une analyse approfondie de cette offre, à la suite de laquelle les membres pourraient voter une date de grève générale illimitée. Ils devront décider si l’offre de ce matin est un effort suffisant ou l’insulte qui fera en sorte que Mme LeBel ne pourra pas éviter une grève générale illimitée de 66 500 professeurs dans les écoles des plus grandes villes du Québec.
« Mme LeBel ne peut pas espérer un règlement rapide avec ce qui est proposé ce matin. Il sera difficile d’expliquer aux membres les intentions du gouvernement et que le Conseil du trésor a tout fait pour éviter un affrontement avec la Fédération », déclare Mélanie Hubert, présidente de la FAE.
Dès le mois de septembre, avant même que Mme Lebel n’en fasse la demande, la FAE a déposé une version élaguée de ses demandes syndicales. « Nous avons déjà démontré notre volonté de régler rapidement et avons tout tenté pour faire débloquer l’impasse dans laquelle s’est retrouvée notre négociation. Nous sommes toujours prêts à discuter, mais notre confiance s’effrite de plus en plus et il sera difficile pour nos membres de garder leur calme devant les offres actuelles, qui ressemblent davantage à des offres de départ. L’écart entre la nouvelle proposition du gouvernement et les besoins de nos membres est encore très grand », conclut Daniel Gauthier, vice-président à la négociation à la FAE.
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