Or, depuis de nombreuses semaines le professeur Perrier déplore « le lourd silence des partis politiques de l’opposition à Québec » y inclus Québec solidaire étonnamment. Dans sa dernière chronique, publiée le 29 septembre, ce dernier écrit : « Qu’est-ce que ce mutisme nous apprend sur l’idée que ces députéEs se font de leur rôle dans la vie politique ? Faut-il leur rappeler que la politique est le lieu où se discutent et se débattent les enjeux qui concernent toute la population ? Les conditions de travail et de rémunération des salariéEs syndiquéEs intéressent également la population. Qu’est-ce que les députéEs de l’opposition ont à nous dire sur le sujet ? Et quand au juste le saurons-nous ? Sera-ce avant ou après le dénouement de la négociation ? »
Il semble que le gouvernement Legault veuille conclure la ronde de négociations d’ici la fin de 2020. Il se pourrait fort bien donc qu’il ait recours à une loi spéciale qu’il voudrait faire adopter avant que l’Assemblée nationale n’ajourne pour les Fêtes.
Dans ce contexte il me semble urgent que Québec solidaire sorte de sa torpeur et se fasse entendre dans les meilleurs délais.
Quant au professeur Perrier, sa thèse de doctorat en science politique portait précisément sur les négociations dans le secteur public et para-public québécois Il a même publié un livre sur le sujet avec une préface du politologue Jean-Marc Piotte. C’est un militant progressiste que je connais depuis plusieurs années. Le 30 mars dernier, commentant un communiqué publié par Québec solidaire quelques heures avant l’expiration des conventions collectives, il commentait : "Ce n’est pas avec ce genre d’intervention que QS va ébranler les ’colonnes du temple’. Une toute petite demande de rappel à l’ordre de Legault à ses négociatrices et négociateurs…Il ne s’agit pas là d’une véritable invitation faite à Legault de donner de nouveaux mandats à ses négociatrices et négociateurs en vue de déboucher sur une nouvelle convention collective incluant, pour les salariéEs syndiquéEs, un véritable rattrapage salarial ».
Iil déplorait aussi que QS ne parlait pas dans son communiqué du contenu des offres du gouvernement à ses 555,000 salariéEs syndiquéEs qui sont environ à 75% des femmes qui effectuent du travail qui n’est pas payé à sa juste valeur. "Par conséquent, concluait-il je ne vois pas comment ce communiqué peut contribuer à changer le cours des choses ni non plus à influencer le premier ministre François Legault dans ses choix stratégiques ».
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