Les membres de l’APTS sont indignés par le mépris du gouvernement à leur égard. Les offres salariales faméliques et les reculs demandés par la partie patronale en matière de retraite, entre autres, choquent les professionnels et les techniciens du réseau. « Nous travaillons fort afin de parvenir à une entente négociée, mais pas à n’importe quel prix, affirme Sylvain Sirois, responsable politique APTS pour la région de la Côte-Nord. Six mois après l’échéance de la convention collective des employés du secteur public, le gouvernement n’a proposé aucune solution viable pour résoudre les problèmes d’attraction et de rétention du personnel dans les régions où l’accessibilité des services pour la population est compromise. Tout au contraire, il menace de retirer la prime de rétention de 8 % octroyée à nos membres de Sept-Îles et Port-Cartier pour compenser les salaires élevés offerts dans le secteur privé. Pour nous, cette prime est intouchable. »
Le gouvernement n’a pas non plus répondu aux demandes de l’APTS visant à diminuer la pression sur le personnel et à revenir à des conditions de travail plus humaines. « Il cherche plutôt à accroître sa marge de manœuvre et à réduire les ressources dédiées à la santé et au bien-être de la population », estime le porte-parole syndical.
Les revendications de l’APTS s’articulent autour de trois grands thèmes : reconnaissance de leurs compétences, respect de leur intégrité et de leur autonomie professionnelle et répit en cas de maladie ou d’épuisement. « Si le gouvernement est sérieux dans sa volonté d’en arriver à un règlement négocié, nous l’invitons à travailler sur la base des besoins concrets des Indispensables du réseau de la santé et des services sociaux et cesser d’avoir une approche strictement comptable, indique le responsable politique. La population a droit à des services de qualité offerts par des professionnels et des techniciens bénéficiant de conditions de travail décentes. »
L’obsession du gouvernement pour un retour rapide au déficit zéro, sans prise en compte des répercussions sur les personnes en attente de services et sur les salariés qualifiés pour leur offrir ces services, constitue une menace sérieuse pour le réseau de santé et de services sociaux québécois. « Les compressions de toute part menacent les conditions de travail des travailleurs et des travailleuses de la santé et des services sociaux. Faire plus avec moins, ce n’est plus possible. Les Indispensables sont essoufflés. Il est temps de leur donner du répit », conclut Sylvain Sirois.