« Nous souhaitons également nous assurer que les emplois créés profitent aux résidentes et résidents de la région, limitant ainsi le phénomène de la main-d’oeuvre en déplacement (fly-in fly-out) », ajoute Alain Lampron, président de la FIM-CSN.
En plus, la venue d’une mine de roche phosphatée (apatite), minerai qui sert à produire des fertilisants agricoles, présente l’avantage de diversifier à long terme le développement minier de l’économie de la Côte-Nord, historiquement associé au minerai de fer.
Préoccupations environnementales
Cependant, nous ne pouvons faire fi de la division provoquée par ce projet de mine à ciel ouvert à l’entrée ouest de Sept-Îles, près de secteurs habités. La population de la municipalité et des environs a raison de s’inquiéter des effets sur la santé publique. « Le développement économique ne doit se faire ni au détriment de la santé des travailleuses et travailleurs de la future mine ni des résidentes et résidents de la région » rappelle Pierre Patry, trésorier de la CSN.
En 2014, rappelons qu’une enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avait conclu que le projet n’était « pas acceptable dans sa forme actuelle ». Est-ce que la dizaine de nouvelles exigences ajoutées par Québec sauront répondre aux craintes fondées du BAPE, des autochtones et des citoyennes et citoyens ? Le CCCN-CSN, la FIM-CSN et la CSN seront très vigilants pour s’assurer que développement économique rime avec santé publique et respect de l’environnement.
Ainsi, le CCCN-CSN, la FIM-CSN et la CSN se donnent le temps de bien analyser les détails de l’annonce gouvernementale d’aujourd’hui avant de se dire satisfaits trop rapidement. Les libéraux nous ont trop souvent habitués à des cadeaux empoissonnés au fils des années.