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Reculons tout d’abord dans l’histoire. À la fin du XIIIe siècle, l’Europe était surpeuplée, ce qui annonçait, comme le souligne Jean Delumeau (1984 : 73), « d’éventuelles calamités ». La croissance démographique du moment s’accompagnait d’une phase d’expansion associée au développement de territoires dits « marginaux », et donc, à de faibles productions pour ces nouvelles colonies qui disparurent rapidement lors des récessions des XIVe et XVe siècles. Aux faibles récoltes, créant des disettes, s’ajoutèrent des épidémies. Ainsi, surpopulation et rareté ont contribué à affaiblir les populations, avant que ne vienne d’Orient la Peste noire.
Or, il y eut auparavant une période de prospérité relative, alors que l’Europe avait progressé entre les XIe et XIIIe siècles, malgré les guerres, à savoir démographiquement, culturellement, économiquement et « urbainement ». Un renversement de situation se produisit, en raison de l’instabilité des conjonctures, et l’élément visible constituait les soulèvements populaires dans les cités importantes, celles dites marchandes. La faillite des grandes banques italiennes, les crises de prix, les dévaluations monétaires et la soudaine rareté des métaux précieux (Delumeau, 1984 : 68) sont quelques exemples des effets attribués aux exagérations prodigues de plusieurs royaumes, sinon osons dire, une limite franchie par le régime marchand de ce moment.
La désertion des campagnes vers les cités s’expliquait par une baisse du prix des céréales notamment, à savoir une réalité complémentaire à l’augmentation de la production par plus de bras disponibles ; autrement dit, une chute importante de revenus pour les petits producteurs forcés, par le fait même, d’abandonner leurs terres – souvent peu fécondes – afin de gagner les villes. Surpopulation et insalubrité se conjuguaient alors. Finalement, une maladie en provenance de Crimée infecta des navigateurs génois qui l’emmenèrent en Sicile, puis, de là, elle se répandit de port en port, sur toute l’Europe, jusqu’en Scandinavie. Ce fut au milieu du XIVe siècle que la Grande peste emporta la vie de millions de personnes, à savoir, à l’époque, le tiers de la population d’Europe occidentale.
Pour nous, contemporains que nous sommes, n’est-ce pas aussi d’Italie que s’étendit le Covid-19 sur l’ensemble de l’Europe, celui-là même surgi de l’Est, encore une fois ?
Continuons donc. Quelques siècles plus tard, les lettrés pouvaient lire :
[…] un autre membre de l’escorte qui se trouvait à bord du bateau, après un bref aparté avec le grand personnage, nous dit à voix haute : “Mon maître voudrait vous faire savoir que ce n’est pas par orgueil ni par dédain qu’il ne monte pas à votre bord, mais pour la raison suivante : comme vous nous aviez indiqué dans votre message que vous comptez de nombreux malades parmi vous, le Gardien de la Santé Publique lui a conseillé de se tenir à distance.” […] Le lendemain matin, très tôt, le personnage qui nous avait rendu visite en premier, celui qui portait une canne, vint nous voir et nous dit qu’il était là pour nous conduire à la Maison des Étrangers. […] La Maison des Étrangers est une grande et fière bâtisse de briques d’argiles, mais plus bleutées que chez nous, et dotée de belles fenêtres, certaines vitrées, d’autres tendues de toile diaphane huilée. […] Il nous ramena ensuite au parloir, et, levant un peu sa canne, comme ils le font quand ils veulent confier une tâche à quelqu’un ou commander, nous dit : “Il vous faut savoir que la coutume du pays veut que, mis à part aujourd’hui et demain (délai que nous vous accordons pour débarquer), vous restiez consignés ici pendant trois jours. Mais que cela ne vous inquiète pas ! Ne l’interprétez pas comme une atteinte à votre liberté, mais comme une façon d’assurer votre tranquillité et votre bien être. […]”
Cet extrait provient de la Nouvelle Atlantide écrite par Francis Bacon (2000 : 86-89) en 1627, soit près de trois siècles après l’événement de la Peste noire et décrivant une mise en quarantaine visant des voyageurs, malades ou pas, mais aussi à épargner les habitants de Bensalem d’un risque de contamination. Force est d’admettre que, dans la cité idéale, le souci d’isoler les visiteurs venus d’ailleurs, par prévention ou par nécessité, constitue une mesure coutumière, afin d’éviter la propagation d’un quelconque virus, par exemple, suggérant donc une prise de conscience à la fin du Moyen Âge de cette précaution, qui malheureusement aurait été oubliée par la suite, quelques siècles plus tard, mais ramenée par Bacon qui anticipait ce risque pour l’Angleterre de son époque ; risque que nous-mêmes avons peut-être négligé à cause d’une insouciance ou plutôt d’une certaine arrogance liée à un sentiment de supériorité par rapport aux civilisations du passé, qui sûrement l’avaient éprouvé avant nous. Mais pour corriger la situation, ou du moins réagir lorsque le pire survient, les mesures d’antan planifiées font l’objet d’une intervention étatique, comme dans les royaumes d’Italie, du Saint Empire romain germanique et de France, forçant l’isolement populationnel, et encore plus idéalement dans une société idyllique à l’intérieur de laquelle la prévention l’emporte sur la réaction.
Plus près de nous, cette fois-ci, Jean-François Chanlat (1985 : 300) s’est intéressé à l’évolution de la maladie et de la morbidité humaine à travers l’histoire, démontrant que l’humain de la société paléolithique subissait davantage de traumatismes et de rhumatismes, comparativement à celui de la société agricole qui souffrait de carence, mais aussi des premières maladies infectieuses, notamment transmises par des contacts avec des semblables et donnant lieu, entre autres, à la rougeole, la variole et la rubéole. Sans disparaître, ces maladies ont continué de suivre l’humain dans son évolution vers la société industrielle, alors que le choléra apparut et, finalement, dans la société industrielle avancée, le cancer, les maladies cardio-vasculaires, les ulcères ainsi que les maladies mentales se sont ajoutés. En revanche, les maladies infectieuses demeurent omniprésentes de nos jours, justement parce que nous continuons d’établir des rapports avec autrui, dans des cités se comptant désormais en dizaines de millions d’habitants et dans un contexte de mondialisation sans précédent. Tout compte fait, nous vivons dans des milieux beaucoup plus propices à la morbidité et à la maladie comparativement à nos lointains ancêtres ; malgré nos évolutions techniques et technologiques en science médicale, nous n’avons pas éliminé totalement les problèmes du passé qui, au contraire, perdurent et se cumulent de nouveaux.
Pour compléter le tableau dépeint par Chanlat, mentionnons que le passage de la société agricole à celle de la société industrielle se caractérise par un nécessaire développement des marchés, justement dans une expansion des échanges entre l’Orient et l’Occident par la Méditerranée, à laquelle se joignaient de nouvelles trajectoires d’échanges entretenues sur l’Atlantique et dans les mers du Nord. Cette intensification des contacts entre les différentes cités, voyant se tracer le chemin vers l’émergence des États nationaux – ou des pays –, permettaient les transferts non seulement de marchandises et de personnes, mais de congénères indésirables – insectes, rats et autres – auxquels les maladies ainsi que les virus pouvaient inévitablement garnir les rangs. Et durant cette période, l’État tergiversait dans une phase de perfectionnement à venir, pour ne pas dire représentait un royaume à définir, sinon simplement une ville-république ou une cité-État dont le mandat consistait essentiellement à créer la richesse, tout en essayant de satisfaire néanmoins les besoins des habitants. Une certaine liberté subsistait au point de favoriser les échanges marchands, toutefois dans un contexte difficile de production de l’abondance. Voilà ce qui diffère d’avec les conditions d’aujourd’hui, puisque le problème n’est plus la production ni la consommation de masse, bien plutôt la volonté de réduire cette cadence afin d’éviter l’épuisement des ressources disponibles, ce qui dans le cas apocalyptique d’une telle concrétisation annoncerait la fin ostensible de notre civilisation.
L’État du XIVe siècle divergeait énormément de celui que nous connaissons actuellement, sans pour autant sembler l’être complètement. Expliquons-nous : l’essor des échanges marchands annonçait l’ascension de la bourgeoisie et l’avènement d’une nouvelle société en demande de paix. Trop longtemps les guerres avaient dilapidé les biens et denrées, et désormais les populations souhaitaient un régime de conquête plus pacifique, d’où l’intérêt de miser sur les échanges entre les cités afin de faire profiter l’ensemble des territoires de la contribution de chacun – voilà un aperçu de la mondialisation. Cette initiative généra une forme d’économie libérale, profitable à des spécialisations – donc des avantages comparatifs – grâce auxquelles un marché étendu devenait possible. Le but consistait alors à encourager les opérations marchandes pour créer cette diversité, en plus de faire circuler des quantités de monnaie dont l’instance centrale, soit le gouvernement du royaume ou de la cité-État, bénéficierait dans la mesure où des taxes et des impôts pouvaient être prélevés sur les quantités échangées. Un trésor public se constituait alors.
Ce descriptif est-il si différent de nos jours ? Nos lois et nos institutions se révèlent beaucoup plus solides et ancrées en comparaison de celles d’autrefois. Par contre, dans un régime néolibéral comme le nôtre, l’importance des échanges marchands persiste toujours. Nous l’entendons partout : « il faut supporter l’économie », « il faut aider les entreprises et les travailleur-euse-s », « nous tendons vers la récession, alors il faut réagir » ; bien sûr, la pire conjoncture possible, pour une société économique, est de voir sombrer sa capacité à produire et à faire consommer, ce qui signifie, corrélativement, sa capacité à s’imposer sur les marchés et à pouvoir concrétiser des échanges. Autrement dit, les spécialisations mondiales créent des dépendances entre les pays soumis ainsi à un système de réseaux. Et lorsque des épidémies surgissent sur un point de connexion des trajectoires indispensables à la santé de ces réseaux, les risques de diffusion se révèlent largement augmentés, puisqu’un réseau existe afin d’accroître la rapidité des échanges, et, paradoxalement, autant pour les bonnes choses que pour les mauvaises.
Face à la Peste noire, les marchés européens et orientaux ont subi des pertes importantes, justement parce que les points de contact devaient être fermés et qu’en plus l’horrible Faucheuse réduisait les masses populeuses. Nul doute, les réactions face à ce fléau ont été tardives ou souvent mal organisées – dans un rapport avantageant la prière sur la médecine –, justifiant par conséquent l’ampleur du drame. De nos jours, les réseaux possèdent des moyens inimaginables pour le XIVe siècle, ce qui n’a toutefois pas empêché de transformer une épidémie en pandémie. Mais ce que l’histoire démontre avant tout, c’est qu’après les malheurs viennent des temps plus heureux, voire même une certaine amnésie collective, dont l’ampleur augmente au fur et à mesure qu’apparaissent les nouvelles générations, jusqu’au moment où se reproduit à nouveau l’impensable.
Les révolutions industrielles, soi-disant redevables au libéralisme économique, ont servi à développer des moyens de production de masse, à savoir une réalité difficile à concevoir pour les médiévaux. En revanche, ce régime de laisser-faire avait sous-estimé l’importance du pendant à la production, c’est-à-dire la consommation. En effet, à quoi bon produire sans fin si la population ne le demande pas, ou encore n’a pas les moyens de s’approprier les biens. Il s’agit d’une situation de déséquilibre néfaste à une nation, d’autant plus que cela semble suggérer que la production se destine avant tout à une minorité ou à des nations étrangères ; l’État, dans ce cas, semble jouir de la production nationale dans l’intérêt presque exclusif d’engraisser son « Trésor ». Inévitablement, les inégalités économiques, toujours d’actualité, ont contribué à des crises importantes, comme en 1929. La théorie de John Maynard Keynes est d’ailleurs apparue dans ce contexte, non pas tant pour discréditer le libéralisme, mais pour l’aider à se redresser, contrairement à ce que certains peuvent croire. En effet, si l’État-providence est associé à Keynes dans une large mesure, cela se justifie par des interprétations circonstancielles, alors que des alternatives socialistes et communistes recevaient une attention soudaine. Au fond, la demande effective renvoie à la capacité de consommer d’une population donnée, d’où l’importance des statistiques nationales afin de repérer les faiblesses et d’apporter des correctives, surtout en termes de capacités d’achat individuelles. Keynes reconnaissait que le libéralisme carburait aux inégalités pour enrichir les élites, soit un processus dont l’aboutissement se confrontait au bas-peuple incapable de consommer. Autrement dit, les politiques publiques de l’État à l’endroit des personnes ou des familles démunies, des chômeurs, des personnes âgées, constituent non pas des politiques keynésiennes providentialistes, mais des mesures keynésiennes dans le sens libéral réformé, grâce auxquelles on obtient une meilleure assurance d’épuiser les surplus de production par les couches inférieures de la population. De cette façon, l’équilibre relatif entre la production et la consommation est réalisé dans le but d’éviter les crises de surproduction – du moins selon un certain point de vue. Nous pouvons même envisager que l’intervention de l’État devait alors se restreindre socialement à cette tentative de redistribution d’une partie de la richesse collective, afin d’encourager la consommation seulement, donc d’augmenter le bassin de consommateur-trice-s. Éliminer les inégalités n’a jamais été souhaitée, si nous osons le déduire ainsi. L’erreur de l’État-providence, rapidement corrigée durant les années 1970 et 1980, peut être attribuée à des influences marxistes, au fascisme, à des idéaux socialistes, bien au courant du manque d’égalité. Or, la liberté a toujours fait partie des valeurs à défendre, surtout dans un régime bourgeois devenu capitaliste, qui rappelle d’ailleurs les épisodes médiévaux favorables à la densification des échanges marchands.
Ainsi, le capitalisme a accepté l’intervention de l’État pour ce qu’il pouvait lui apporter de valable. Dès la sortie de la crise des années 1970, donnant ainsi un dur coup au providentialisme, l’ouverture des marchés s’est enclenchée rapidement. Dans une volonté d’accumulation démesurée, de croissance infinie, nous sommes entrés dans une période où le régime néolibéral, toujours soucieux d’utiliser quelques principes keynésiens toutefois, domine de manière à favoriser exclusivement le développement économique. Comme au XIIIe siècle, bien que différant sur plusieurs points, nous pouvons envisager que la surpopulation dans divers pays, la suractivité des échanges marchands, l’insouciance des contaminations aux virus et aux maladies, la surexploitation des ressources, sans oublier la réalité climatique inquiétante, sont autant de facteurs qui annonçaient, pour nous, une prochaine crise sanitaire. Un déséquilibre a été atteint, et ce, par un laisser-faire abusif. Maintenant les États réagissent en employant des mesures restrictives à la liberté. Et puisque nous sommes en crise, nous acquiesçons à ces interventions. Mais l’aide apportée demeure ancrée dans l’idéologie néolibérale : car c’est l’économie qui prend souvent le dessus dans les discours ; c’est le moyen de détruire le virus au plus tôt afin de revenir à nos anciennes habitudes qui suscite davantage l’intérêt, si nous nous permettons de généraliser un peu. Notons aussi le vocabulaire utilisé par nos élus : c’est l’individu qui est interpellé en priorité, afin qu’il prenne ses précautions ; parce que le risque n’est pas social, mais associé à ce que fait l’individu (inspiré de Beauchemin, Bourque et Duchastel, 1995). En d’autres termes, le support offert par l’État n’est pas universel, mais conditionnel. Qui plus est, l’épisode providentialiste suivi d’un autre néolibéral expose souvent d’importantes dépenses, dans un premier temps, puis une austérité, dans un second temps, puisque l’intervention de l’État se limite aux périodes de crise dans le but exclusif de soutenir les conditions économiques. Une fois rétabli, le marché doit retrouver sa liberté, ce qui signifie indubitablement un retrait de l’État. Et le soutien à la population ? Répondons en sollicitant Beauchemin, Bourque et Duchastel (1995 : 38) dans leur article intitulé « Du providentialisme au néolibéralisme : de Marsh à Axworthy. Un nouveau discours de légitimation de la régulation sociale » :
La redéfinition néolibérale de la notion de soutien a pour effet idéologique de restituer l’individu dans la dynamique des lois du marché et de l’y soumettre, bien que ce dernier puisse être minimalement soutenu en amont. […] La responsabilité de la société consiste désormais à armer convenablement l’individu en butte à un mode compétitif et exigeant. […] Avec la disparition du risque social, l’État néolibéral inverse les termes de la régulation sociale providentialiste en ce qu’il se dégage de la responsabilité de protéger les individus des aléas de l’existence sociale. Il se contente désormais de les appuyer, dans un contexte où ils devront de plus en plus assumer eux-mêmes les conséquences des risques sociaux.
Bien sûr, cela est vrai dans les activités coutumières, sans situations extraordinaires. Inversement, lorsque ça va mal, l’État doit intervenir durant cette période houleuse, ayant ainsi le droit d’utiliser les mesures keynésiennes.
Par conséquent, nous devons déjà envisager une dure épreuve, et ce, dès la victoire sur le coronavirus. Car les milliards dépensés auront créé des déficits rendant plus vulnérable l’État, c’est-à-dire l’organe régulateur et policier du capitalisme. Force est de conclure à un éventuel retour à l’austérité – donc à des coupures dans les services publics et parapublics –, rappelant ainsi aux individus de reprendre leurs responsabilités.
Spécifions que le terme « crise », signifie, selon le sens commun donné par le Petit Larousse, un changement soudain, souvent défavorable, au cours d’une maladie. Ainsi, nous avons tendance à rapprocher la crise à une situation touchant la santé publique. Or, sociologiquement, il peut signifier une phase difficile traversée par un groupe social, et peut donc être perçu comme une situation passagère, supposant un éventuel retour à la normalité. Émile Durkheim (1893) concevait cependant la crise tel un temps pendant lequel les sociétés essaient de changer ou de reprendre leurs pratiques notamment morales, alors que la conscience est touchée et que l’incertitude subsiste au point de faire croire à une perte de sens pendant la transformation. Mais pour Raymond Boudon (2002), la crise, quoique passagère et susceptible d’être jugée comme un mal, ne signifie pas nécessairement un déclin moral, mais une phase d’ajustement. En définitive, la crise représente essentiellement une perturbation passagère, possible de se retrouver dans toutes les sphères de l’activité humaine (économique, politique, sociale).
Écrit par Guylain Bernier
Bibliographie
BACON, Francis (2000), La Nouvelle Atlantide [1627], 2e édition revue, Paris, Flammarion, Collection « La philosophie dans la GF ».
BEAUCHEMIN, Jacques, Gilles BOURQUE et Jules DUCHASTEL (1985), « Du providentialisme au néolibéralisme : de Marsh à Axworthy. Un nouveau discours de légitimation de la régulation sociale », Cahiers de recherche sociologique, No 24, p. 15-47.
BOUDON, Raymond (2002), Déclin de la morale ? Déclin des valeurs ?, Québec, Nota bene/Cefan.
CHANLAT, Jean-François (1985), « Types de sociétés, types de morbidités : la sociogenèse des maladies », dans Jacques DUFRESNE, Fernand DUMONT et Yves MARTIN (dir.), Traité d’anthropologie médicale. L’Institution de la santé et de la maladie, Québec, Presses de l’Université du Québec, p. 293-304.
DELUMEAU, Jean (1984), La civilisation de la Renaissance, Paris, Arthaud, Collection « Les grandes civilisations ».
DURKHEIM, Émile (2002), Définition du fait moral [1893], version numérique réalisée par Jean-Marie Tremblay, Chicoutimi, développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l’Université du Québec à Chicoutimi, Collection « Les classiques des sciences sociales ».
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