Bien que la motion souligne le fait que les manifestations pacifiques contre les politiques d’Israël ne sont pas en elles-mêmes antisémites, elle a emprunté des formulations directement à la définition imparfaite de l’IHRA, et le ministre de l’Environnement a décrit cette initiative comme une tentative ratée d’adopter la définition de l’antisémitisme de l’IHRA.
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VJI et un certain nombre d’organisations de la société civile québécoise ont déjà souligné
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que la définition de l’IHRA est vague et ambiguë. Il existe plusieurs autres définitions de l’antisémitisme qui sont bien meilleures et qui font une distinction claire entre le racisme anti-juif et la critique d’Israël, comme la Déclaration de Jérusalem sur l’Antisémitisme
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« La définition de l’antisémitisme de l’IHRA vise plus à limiter la liberté d’expression sur Israël et la Palestine que de rendre le monde plus sécuritaire pour les Juifs », a déclaré Aaron Lakoff de VJI. « Lorsque le gouvernement du Québec cherche à adopter une motion demandant au Québec de s’engager à un renouveau des efforts internationaux pour combattre l’antisémitisme, nous nous demandons à quels efforts il fait référence.
Plusieurs efforts ont été fournis ces récentes années pour présenter le mouvement non-violent de « Boycott, Désinvestissement et Sanctions » (BDS) comme le « nouvel antisémitisme », ou pour associer l’antisionisme à l’antisémitisme. Nous rejetons catégoriquement ces efforts.
« Québec solidaire fait preuve d’un vrai leadership dans son rejet de la définition de l’antisémitisme de l’IHRA », a déclaré Denis Kosseim de la FCPQ. « En tant que Palestiniens, nous avons été trop souvent traités d’antisémites par les groupes de pression pro-israéliens, simplement pour avoir exigé des droits humains fondamentaux pour notre peuple en vertu du droit international. ».
« Ces dernières semaines, nous avons assisté à une escalade de la violence brutale contre les Palestiniens », a rajouté Michael Bueckert de CJPMO. « Cela inclut les raids à al-Aqsa, le nettoyage ethnique des familles palestiniennes à Sheikh Jarrah, et les frappes aériennes d’Israël qui ont tué 66 enfants. Maintenant plus que jamais, les Québécois ont un devoir de faire entendre leur voix en soutien aux droits humains des Palestiniens, mais l’IHRA devrait restreindre leur droit de le faire. Nous apprécions les efforts des députés qui ont défendu la liberté d’expression des Québécois et les droits de la personne des Palestiniens en niant l’adoption de cette motion. ».
« La lutte contre l’antisémitisme ne peut pas être séparée de la lutte contre toutes autres formes d’oppression », continue Aaron Lakoff. « Nous voyons l’hypocrisie flagrante d’un gouvernement qui continue de nier l’islamophobie et le racisme systémique au Québec, qui a bloqué les initiatives en matière de droits de la personne<https://montrealgazette.com/news/qu...> des peuples autochtones, et qui pourtant est prêt à se plier aux pressions du lobby pro-israélien en adoptant la définition de L’IHRA. Si la CAQ était sérieuse sur son combat contre l’antisémitisme au Québec, elle annulerait immédiatement son projet de loi 21, qui nie la liberté d’expression des Juifs, des musulmans et des autres minorités religieuses dans la fonction publique.
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