Pour mener à bien cette campagne, le CNECC déploiera, sur l’ensemble du territoire québécois ainsi que celui du Nouveau-Brunswick, une large panoplie d’outils de communication et de publicité, dont une pancarte de type électoral, des capsules vidéo thématiques et une campagne de publicité dans les journaux.
Les leaders de cette coalition, soit Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) ; Fernand Thibodeau, du comité « Aide et soutien aux travailleuses et travailleurs des secteurs saisonniers de la Péninsule Acadienne » ; Gilles Charland, directeur général de l’Alliance québécoise des techniciens et techniciennes de l’image et du son (AQTIS) ; Jack Picard, de la Première Nation Innu de Pessamit ainsi que Marie-Hélène Dubé de la campagne « 15 semaines, ce n’est pas assez ! » et Sylvie Therrien, fonctionnaire congédiée à la Commission d’assurance-emploi pour avoir dénoncé le système de quotas, ont insisté en conférence de presse pour réitérer l’importance des changements réclamés à l’assurance-emploi.
Un programme dépassé par les réalités du monde du travail, même à Québec
Malgré le bas taux de chômage de la région de Québec, les travailleuses et travailleurs ayant recours à l’assurance-emploi sur le territoire sont directement touché.e.s par les mesures proposées par la campagne. « Le grand nombre d’emplois à statut précaire ou à temps partiel à Québec justifie largement un critère d’admissibilité unique fixé à 525 heures de travail assurable cumulées dans la dernière année,mentionne la coordonnatrice Héloïse Varin. Le travail dit « atypique » est devenu la norme, la précarité notamment est la nouvelle réalité du marché du travail. »
Les compressions subies par le programme d’assurance-emploi dans les années ‘90 ont encore un impact majeur sur la capacité des chômeurs et chômeuses à subvenir à leur besoins essentiels. « Comment une personne qui gagne le salaire minimum, soit 12,50$/heure, ayant des enfants à charge et qui arrive déjà très difficilement au quotidien, peut-elle espérer survivre avec 55% de son salaire ? questionne Jean-Sébastien Porlier, président d’Action Chômage de Québec. Cette mesure sociale ne remplit clairement plus son mandat. »
Ramener l’assurance-emploi à sa fonction première : protéger les travailleuses et travailleurs
Pour la Coalition réunie au sein du CNECC, il ne fait aucun doute que le programme de l’assurance-emploi doit retrouver sa fonction première, soit celle de protéger les travailleuses et les travailleurs en leur assurant une sécurité économique entre deux emplois.
Quand on compare le programme d’assurance-emploi canadien avec celui d’autres pays dans le monde, ceux du G7 par exemple, on constate que le nôtre est déficient, et à caractère arbitraire sur de nombreux aspects : norme variable d’admissibilité fondée sur le lieu de résidence (le Canada est le seul pays au monde avec une telle norme), taux et période de prestations faibles, l’un des pays les plus durs en termes de sanctions rattachées aux motifs de fin d’emploi. La liste est longue.
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